Les consommateurs devraient manger moins de viande pour lutter contre le changement climatique

Viande changement climatique
 
D’abord cancérigène, maintenant polluante…. la viande devient décidément personna non grata au sein des grandes entités de conseil et d’influence, nationales et internationales. Le rapport tout neuf du Committee on Climate Change (CCC) du gouvernement britannique affirme que les consommateurs doivent manger moins de viande pour pouvoir lutter efficacement contre le changement climatique. Ce choix devient « urgent » et plus que « nécessaire », car le bœuf et l’agneau produiraient la plupart des gaz à effet de serre des exploitations agricoles : si les cheptels ne diminuent pas, les Britanniques n’atteindront jamais les objectifs carbone fixés par les Accords de Paris…
 
Les objectifs, toujours les objectifs…. et la fable du réchauffement d’origine anthropique persiste.
 

L’élevage ovin et bovin doit être réduit au moins d’un cinquième

 
Depuis ce fameux rapport de la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations) qui pointait d’un doigt apeuré l’ombre portée par le bétail sur la planète Terre, la viande est une cible de choix dans l’instrumentalisation du changement climatique. Des chiffres abracadabrantesques circulent depuis lors. Il faut modifier nos habitudes et trancher… dans le vif – à défaut de devenir vegan, le must du chic pour l’engagé climatique.
 
C’est ce que pense très franchement Lord Deben, président du Committee on Climate Change, l’organe “indépendant” créé par la loi de 2008 sur le changement climatique, chargé de fixer les budgets de carbone du Royaume-Uni et de conseiller le gouvernement sur la manière de les respecter.
 
Selon lui, au Royaume-Uni, l’élevage ovin et bovin devrait être réduit d’un cinquième voire davantage. Tandis que porcs et de poulets pourraient, eux, voir leur nombre augmenter : ils produisent moins de méthane.
 

Plus de viande dans les assiettes – ou presque plus

 
Une proposition somme toute gentillette en regard des préconisations des écologistes et même d’un certain nombre de scientifiques. En octobre, une étude parue dans la revue Nature avait acté que les pays développés tout particulièrement devraient réduire de 90 % leur consommation de viande pour préserver la planète et nourrir les quelque 10 milliards d’humains attendus d’ici 2050…
 
Un chiffre qui rejoint d’ailleurs parfaitement les recommandations officielles pour une alimentation saine du NHS : il propose une réduction de la consommation de 89 % pour le bœuf et de 63 % pour l’agneau et de 20 % pour les produits laitiers…
 
C’est marrant comme des directives gouvernementales hétéroclites peuvent ainsi se rejoindre. A croire qu’il y a une norme.
 

Transformer des terres agricoles en forêts

 
L’idée du CCC est de modifier l’utilisation des terres pour ne pas empirer les effets du changement climatique : faire en sorte que les terres puissent stocker plus de carbone et réduire les émissions provenant de l’agriculture, tout en apportant d’autres avantages tels que la pureté de l’eau, l’amélioration de la faune et la productivité des sols plus riches… sans oublier de fournir de la nourriture et un espace à une population croissante. C’est le grand défi (mondialiste) jeté à l’humanité.
 
Une réduction de 20 à 50 % des pâturages de bœuf et d’agneau pourrait, ainsi, libérer 3 à 7 millions d’hectares de prairies sur les 12 millions d’hectares actuellement disponibles au Royaume-Uni. De même, le rapport préconise d’augmenter la couverture forestière de 13 % aujourd’hui à 19 % d’ici 2050, en restaurant jusqu’à 70 % des tourbières britanniques. Environ 5 % à 10 % des terres agricoles pourraient être utilisées pour « l’agroforesterie », qui mêle les arbres aux cultures (système ancestral soit dit en passant), et la « culture par voie humide » sur des sols de tourbe restaurés, pourrait être envisagée…
 
Et comment fait-on pour nourrir une population qualifiée de « croissante » ? Les auteurs du rapport affirment que la réduction de la production due au reboisement pourrait être compensée par une consommation accrue de fruits et légumes, des cultures sous serre à la lumière artificielle et une amélioration des pratiques agricoles… bien qu’ils admettent en même temps que cela coûte cher !
 

Le changement climatique : le vrai défi donné par Dieu à l’homme ?!

 
On agite les menaces des projections climatiques, l’élévation du niveau de la mer, des risques d’inondation et de sécheresse accrus… Encore une fois, les enjeux sont encore et avant tout idéologiques bien qu’il faille évidemment prendre soin de la nature qui nous a été confiée.
 
Cerise sur le gâteau, le président du CCC, Lord Deben, fils d’un prêtre anglican et récemment converti au catholicisme, se prévaut du pape François et de son encyclique Laudato Si, « la déclaration la plus efficace et faisant autorité en matière d’environnement et de changement climatique que nous n’ayons jamais vue », selon ses mots.
 
« Je crois que nous sommes ici pour protéger l’environnement
(…) Cela fait partie de l’accord entre l’homme et le Créateur ». La mission donnée par Dieu à l’homme a changé… et Dieu ?
 
Clémentine Jallais