60 % des médecins s’installaient en médecine libérale il y a 30 ans. Ils ne sont plus que 30 % aujourd’hui. Ils sont 90.600, ils seront 5.000 de moins en 2020. Que se passe t-il donc ? Une politique au coup par coup, une augmentation des contraintes administratives ; il y eu également le numérus clausus qui a fait chuter le nombre d’étudiants en médecine durant plusieurs années. Fixé annuellement par le gouvernement, le nombre d’étudiants « choisi » pour entrer en seconde année de médecine a été volontairement limité durant des années. Or, il faut en moyenne 10 ans pour former un médecin.
Et si on « tuait » les médecin ? Demain, la France des déserts médicaux…
Enfin, la féminisation de la profession n’a jamais été sérieusement prise en compte : les femmes travaillent moins que les hommes et sont près de 20 % à ne plus pratiquer au bout de 15 ans d’exercice préférant se consacrer à leur vie privée. Aujourd’hui, si de grandes villes comme Paris manquent de médecins, il y a plus grave : les médecins de campagne disparaissent les uns après les autres accélérant une désertification médicale du monde rural programmée de longue date.
Un reportage d’Armel Joubert des Ouches à Paris, en Normandie et en Bretagne.