Wokisme : l’agenda Drag Queen est sur vos écrans et s’occupe de vos enfants

Wokisme Drag Queen enfants
 

Pièce intégrante du wokisme, le mouvement Drag Queen connaît depuis quelques années un renouveau effrayant. Sans perdre, loin de là, son idéologie, il a quitté son apparence trop politisée pour enfiler un costume glamour et divertissant plus consensuel (difficile mais pas impossible). Il s’affiche ainsi d’autant mieux, que ce soit sur les écrans à heure de grande écoute, comme dans l’émission américaine de téléréalité RuPaul’s Drag Race qui vient d’arriver en France, ou dans les cercles éducatifs comme les lectures pour enfants dans les bibliothèques.

Le journaliste d’investigation américain Christopher Rufo vient de lui consacrer un mini-documentaire retraçant ses origines et ses objectifs fondamentaux. Il y a les « hommes de terrain » et les théoriciens : mais les derniers inspirent les premiers, dans une volonté claire et assumée de redéfinir et subvertir radicalement la sexualité. La marginalité doit prendre le pouvoir, les bas-fonds doivent voir la lumière… mieux, être la lumière.

 

DRAG : Dressed As Girl ; Queen : homosexuel

Si le déguisement a toujours été un jeu, y compris quand des personnes de sexe différent inversent leurs rôles, une recherche certaine de sensualisme a pu s’y mêler et on gage qu’à toutes les époques, certains ont flirté avec ces limites, mais le plus souvent dans l’ombre (des cultes marginaux anciens en témoignent). En 1896, William Dorsey Swann, esclave noir affranchi, faisait éclater les codes en s’affichant ouvertement : appelé la « reine du drag », il portait des robes de femme et a fini par se faire arrêter pour avoir dirigé un bordel à Washington, DC… Mais l’idéologie n’avait pas encore pris la main.

C’est à l’occasion des émeutes de Stonewall, en 1969, que « le drag est soudainement devenu politique ». « A la suite de ces événements, Sylvia Rivera et Marsha P. Johnson – deux drag queens qui ont participé à l’émeute – ont fondé un groupe appelé Street Transvestite Action Revolutionaries, ou STAR. Leur manifeste exigeait « le droit à l’auto-détermination sur l’usage de leur corps ; le droit d’être gay, à tout moment et en tout lieu ; le droit au changement physiologique gratuit et à la modification du sexe sur demande ». Le drag était désormais une idéologie politique qui « cherchait à détruire les normes bourgeoises » nous dit Christopher Rufo.

DRAG : DRessed As Girl. Dans The rise and fall of gay culture, Daniel Harris explique, en 1957, que « l’esthétique du travestissement » a été confisquée par des hommes homosexuels qui « ont utilisé leurs costumes pour réévaluer tout le concept de normalité et ainsi mettre en œuvre une partie cruciale du programme du travesti : la vengeance ». Les tenues sont devenues sexuellement explicites : on est passé à la transgression consciente politisée de révolutionnaires voulant renverser l’échelle des valeurs par le sexe.

 

Wokisme effréné : les enfants sont la première cible

Et voilà que les théoriciens entrent dans la danse pour asseoir le combat, à commencer par la militante lesbienne Gayle Rubin, avec son essai Thinking sex, paru en 1984 – « Repenser le sexe », ou « Subvertir le sexe » eut été un titre plus juste. C’est la première fois que le mot « gender » désigne un système qui « assujettit » des individus en raison de leur sexe perçu ou de leurs pratiques sexuelles : la sexualité est, selon elle, fondamentalement, socialement construite. Il faut donc faire bouger les lignes.

« Gayle Rubin voulait que des révolutionnaires sexuels tels que les drag queens perturbent la sexualité publique », commente Rufo, « et ouvrent la voie à la libération des fétichistes, des transsexuels, des sadomasochistes, des prostituées et des pédophiles ». Elle a notamment dénoncé les craintes d’abus sexuels sur des enfants comme une « hystérie érotique » ! Et a milité en faveur de la pédophilie, rejoignant ainsi son ami français Michel Foucault, un des penseurs de la très gauchiste French Theory, qui n’a pas hésité, lui non plus, à signer une pétition visant à légaliser les relations sexuelles entre adultes et enfants. Le lien entre drag queen et pédophilie est d’ores et déjà souligné et assumé.

L’autre universitaire citée par Rufo est Judith Butler, et son livre Gender trouble paru en 1990 aux Etats-Unis, qui « a repris les idées fondamentales de la théorie queer et les a enrichies de postmodernisme ». Les drag queens sont, pour elle, l’avant-garde de la révolution sexuelle, en ce qu’ils sont l’occasion d’un remodelage immédiat et marquant par la mise en scène publique : ils sont l’organe idéal de la subversion.

 

Donner l’envie de la transgression sur les écrans et dans les bibliothèques

Saper les notions traditionnelles de sexualité en donnant l’envie de la transgression, c’est donc l’objectif. Et tant les médias que les instances politiques l’ont acté. La série de téléréalité « RuPaul’s Drag Race », concours affligeant de drag queens, vient d’être sacrée meilleur programme de compétition aux derniers Emmy Awards, outre Atlantique – concours qui a également récompensé GLAAD, la plus grande organisation mondiale de défense des médias lesbiens, gays, bisexuels, transgenres et queer, pour son travail visant à « corriger les récits faux et préjudiciables »…

Et qu’a dit le tristement célèbre Ru Paul dans son discours ? Qu’il fallait aller écouter les histoires des drag queens dans les bibliothèques… Parce que finalement, le public le plus important, le plus réceptif, le plus malléable, ce sont les enfants.

Ce fameux Drag Queen Story Hour, œuvre de Michelle Tea qui divise largement les Etats-Unis (certains Etats les interdisent) a été inspiré initialement par Harris Kornstein, professeur d’université queer et drag queen à ses heures. Co-auteur du manifeste Drag Pedagogy: The playful Practice of Queer Imagination in Early Childhood (La pratique ludique de l’imagination queer dans la petite enfance), il parle textuellement d’une « pédagogie » drag queen, pour perturber le « binaire entre la féminité et la masculinité » et casser « le futur reproductif de la famille nucléaire et du mariage monogame ».

Ces lectures pour enfants s’installent gentiment en Europe, comme en Suisse ou en France, où la ville de Tours vient tout juste de proposer lors de la Nuit de la lecture une prestation du collectif Paillettes, soit « des créatures drag et queer unies par l’envie de faire découvrir l’histoire et la culture LGBTQ+ », à travers des histoires de princesses aventurières et de garçons sensibles, le tout à partir de 6 ans – iel était une fois…

Le sexe est bien partie prenante de toutes ces manifestations, puisque son éclatement normatif est leur raison d’être. Et il va, on l’a vu, jusqu’à la pédophilie. En témoigne le tour de passe-passe opéré par la BBC en septembre dernier, lorsqu’elle avait brusquement raccourci et modifié son article consacré à Andrew Way, un pédophile britannique reconnu coupable : quelques heures après sa parution en ligne, elle a supprimé du titre et du texte toute référence au passé du personnage qui avait été une « drag queen » notoire.

A bon entendeur…

 

Clémentine Jallais