Le Mot : Violence

Le Mot Violence
 

C’est le mot utilisé par « une animatrice », drag-queen, qui avait été invitée par le maire de Saint Senoux, commune de 2.000 habitants en Ille-et-Vilaine, à faire avec une collègue une lecture aux enfants du village le 15 mai dernier, lecture perturbée pendant quelques minutes par une vingtaine de militants cagoulés de l’Oriflamme, organisation catholique. « En tant qu’animatrice, j’ai été choquée par la violence. Je trouve ça révoltant. » De quelle violence parle-t-elle ? D’un tract et de quelques slogans lus dans un mégaphones par le seul manifestant identifié, et qui se retrouvait pour cela devant le Tribunal de Rennes le 11 septembre. Il avait dénoncé les « délires décadents » que constituent les lectures de drag-queens aux enfants des écoles, et scandé : « LGBT dégénérés », « Plus de France, moins de trans », brandissant une banderole sur laquelle on lisait : « A nos enfants inculquez nos racines, n’imposez pas les drag-queens. » La violence, ce n’est donc pas de soumettre des enfants à des lectures faites par des drag-queens, c’est de le dénoncer. Et cette manière de voir n’est pas propre aux « animatrices ». Le maire a porté plainte avec elles, pour soutenir ces « artistes ». Des dizaines d’antifas ont manifesté devant le tribunal. Et le procureur a expliqué au prévenu : « Vous êtes simplement quelqu’un qui profère des mots interdits par la loi », avant de requérir six mois ferme contre ce jeune homme de 24 ans, qui était donc poursuivi pour injure publique, provocation publique à la haine et la violence en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre. Et aussi pour « dissimulation de visage », ce qui est plaisant dans un pays où le voile prolifère. Le prévenu a tenté de se défendre : « Il n’y a eu aucune violence. Je porte un message politique. Je ne vise pas des personnes en particulier. (…) Mon objectif, c’est de faire le bien de la France. Et pour moi, le bien de la France, ce n’est pas d’organiser des lectures drag-queens. » Il a tort et le procureur a raison. On ne peut plus penser que l’idéologie du genre est une folie mortelle, ni dire que les drag-queens peuvent faire du mal aux enfants, ni parler de dégénérés. C’est d’extrême droite. Strictement interdit. En allemand, streng verboten. Nul ne pourra remettre les choses à l’endroit s’il n’abroge pas d’abord la loi Pleven sur les « discriminations ».