Violence vegan : l’activisme anti-viande se termine en boucherie

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La confédération française de la boucherie-charcuterie demande à la police de protéger ses adhérents contre la violence qu’exercent sur eux les vegans. L’activisme anti-viande et anti-spéciste, suscité et soutenu par l’ONU, prend en France des formes très violentes.
 
Les artisans sont inquiets et ont demandé à Jean-François Guihard, président de la CFBCT (confédération française de la boucherie-charcuterie traiteurs), d’écrire à Gérard Collomb, le ministre de l’intérieur. « Nous comptons sur vos services et sur le soutien de l’ensemble du gouvernement pour que cessent, le plus rapidement possible, les violences physiques, verbales, morales » exercées par les vegans anti-viande.
 

La boucherie victime du terrorisme anti-viande

 
Et de déplorer les « intimidations » dont fait l’objet la boucherie – charcuterie, la « violence » qui s’exerce « tant à visage découvert que masqué ». Avec leurs tabliers et leurs grands couteaux, on n’imaginerait pas ces gaillards si sensibles. Mais leurs alarmes n’ont rien d’imaginaire. Dans les Hauts-de-France, sept boucheries ont été aspergées de faux sang, une boucherie et une poissonnerie vandalisées, leurs vitrines brisées. Et la CFBTC a relevé des cas en Languedoc Roussillon aussi. La menace pèse sur la France entière. De sorte que François Guihard se demande : « Face à cette escalade de la violence, quelle sera la prochaine étape » ? Selon lui, « Quelques individus ou organisations s’emploient à « semer la terreur ».
 

La violence extrême de l’activisme vegan

 
On peut sourire de cette emphase, bien sûr, mais il fut admettre une radicalisation et un manque de mesure chez les activistes de la lutte anti-viande et anti-spéciste. Fin mars, après qu’un boucher d’un supermarché de Trèbes eut été tué dans un attentat djihadiste, une activiste vegan avait posté le message suivant sur les réseaux sociaux : « Ben quoi, ça vous choque un assassin qui se fait tuer par un terroriste ? Pas moi, j’ai zéro compassion pour lui, il y a quand même une justice ». Elle a été condamnée à sept mois de prison avec sursis pour apologie du terrorisme. La confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a raison de dénoncer les « comportements extrémistes » des vegans anti-viande et anti-spéciste.
 
Cette violence a plusieurs causes. La première est certainement le défaut d’autorité qui règne en France, défaut né des fumées de 68 et induré par cinquante ans de pratiques laxistes, de la maternelle au sommet de l’Etat en passant par le métro ou les parcs et pelouses : tout le monde fait n’importe quoi tout le temps en France, sauf sur la route où se focalise, se lasérise pour ainsi dire, le restant de pouvoir de la démocratie française, sous une forme obsessionnelle, tatillonne et purement arbitraire, mais terriblement répressive et relativement efficace pour l’instant.
 

L’idéologie anti-spéciste contre la boucherie-charcuterie

 
Une deuxième raison est ce que j’appellerais l’intolérance post-libertaire : hier, il était interdit d’interdire, avec cela on a liquidé en douceur les bornes qui, limitant chacun, permettaient à tous de s’entendre à peu près. Dans le désert normatif et moral, des moi hypertrophiés s’érigent en dictateurs. C’est le cas de l’islamisme, bien sûr, cela devient celui des vegans. La boucherie-charcuterie craint aujourd’hui qu’une partie de la population « veuille imposer à l’immense majorité son mode de vie pour ne pas dire son idéologie ». Bingo, Jean-François Guihard, t’as tout compris. Mais ne t’arrête pas en chemin. Ce que font les vegans, c’est aussi ce que font les LGBT, ce que font les élites qui prétendent nous imposer l’accueil des immigrés clandestins.
 

La violence spéciste anti-homme des activistes pro-animaux

 
Pour en revenir aux vegans et à l’activisme anti-viande et anti-spéciste, leur tranquille superbe vient incontestablement de l’absence de sens critique longuement cultivé à l’école. Ils ne voient pas ce que leurs convictions ont d’excessif ou de ridicule, ils ne conçoivent pas que l’on puisse penser différemment d’eux, et le sens moral a été effacé de leur logiciel. La comparaison de la militante vegan entre terroristes djihadistes et « assassins » bouchers n’est pas isolée. En se baladant sur Facebook, on en trouve tous les jours de comparables à propos de corrida, accompagnées de cris de joie quand un torero se fait encorner. Fait notable, ces vegans sont indifféremment d’extrême droite ou d’extrême gauche, ou d’ailleurs.
 

D’extrême droite ou gauche, contre la viande et pour le droit de l’animal

 
Ils sont le produit d’une propagande transpolitique et transculturelle articulée sur deux thèmes. Un, contre la viande, qui est la nourriture des riches (argument moral), utilise plus de surface pour produire la même valeur nutritive (économique), et pollue (écologique). Deux, contre l’homme tueur d’animaux (plus de boucherie, ni d’élevage, ni de chasse, ni de fourrure). Il y a des rogations harmoniques et synergiques contre la maltraitance des chats ou des canards gras. Tout cela en faisceau tend à établir que l’homme et l’animal sont semblables et qu’ils doivent avoir les mêmes droits. L’anti-viande mène à l’anti-spécisme, qui, calqué sur l’antiracisme, nie toute différence entre les espèces, et interdit donc la peine de mort pour les animaux. Sur les façades des boucheries du Nord, des activistes vegans avaient tagué : « Stop au spécisme ». C’est l’aboutissement obligatoire de l’idéologie arc-en-ciel. Quand les bornes sont franchies il n’y a plus de limite. Le paradis New Age et sa spiritualité sucrée passent par l’élimination violente de la boucherie.
 

Pauline Mille