Malgré la fuite d’une partie des électeurs de la CDU-CSU vers l’AfD, Angela Merkel défend sa politique d’immigration massive

Angela Merkel immigration AfD
 
La fin des centrales nucléaires, la liquidation du service militaire, l’ouverture des frontières à l’immigration illégale (principalement musulmane), et pour finir en beauté l’instauration accélérée, à quelques mois seulement des élections, du « mariage gay » avec possibilité d’adopter des enfants : tel est le bilan d’Angela Merkel à la tête de la coalition dirigée par le parti « chrétien-démocrate » CDU et son allié « conservateur » bavarois CSU. Avec une telle dérive à gauche, la percée de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) sur sa droite n’est pas une surprise. Ce qui peut surprendre, par contre, c’est qu’après que son parti a obtenu son plus mauvais score depuis 1949, les « chrétiens-démocrates » ne comptant plus que 246 sièges sur 709, ce chancelier sans valeurs et sans convictions propres autres que mondialistes et post-communistes, continue de défendre sa politique de frontières ouvertes à l’immigration illégale de 2015 et affirme que la présence de l’AfD au parlement fédéral n’aura aucun impact sur la politique étrangère et européenne de son gouvernement, ni sur son attitude face à la question des réfugiés.
 
Impact il y aura certainement pourtant, puisque, humiliés par leur défaite elle aussi historique, les sociaux-démocrates du SPD et leur leader Martin Schulz, qui aura laissé au Parlement européen le souvenir d’une présidence particulièrement sectaire mais dont le programme ne différait pas beaucoup de celui de Mme Merkel, ne souhaitent pas, en tout cas pour le moment, reconduire la grande coalition qui gouvernait l’Allemagne jusqu’ici. M. Schulz craint en effet de donner à l’AfD le statut d’unique opposition aux partis de gouvernement et d’ouvrir ainsi la voie à une future alternance avec « l’extrême droite ».
 

C’est avec l’immigration qu’Angela Merkel a ouvert les portes du Bundestag à l’AfD, se condamnant à former des gouvernements de coalition

 
Angela Merkel va donc devoir composer avec les libéraux du FDP et des Verts gaucho-libertaires, ce qui, vu leurs divergences, ne sera pas facile, et ce qui aura certainement un impact sur la future politique de son gouvernement, pour autant qu’elle parvienne à en former un. Ce sera d’autant plus difficile que la CSU bavaroise appelle de son côté le chancelier à regagner les électeurs partis vers l’AfD. Or l’AfD avait mis l’accent dans sa campagne sur la trahison commise par Angela Merkel lorsqu’elle a ouvert en grand les vannes de l’immigration et sur les dangers de l’islamisation. Cela a même provoqué le départ lundi de la coprésidente du parti Frauke Petry qui a annoncé qu’elle ne siégerait pas avec les 93 autres députés élus sur les listes de l’AfD, considérant que la campagne électorale menée par les têtes de liste Alexander Gauland et Alice Weidel avait fait fuir les électeurs modérés. A l’été 2015, c’était le choix de Frauke Petry et de son programme anti-immigration qui avait provoqué le départ des économistes libéraux-conservateurs anti-euro à l’origine de la création de ce parti en 2013.
 
Si Angela Merkel continue de défendre l’immigration de masse et le développement d’une société multiculturelle (déjà près du quart des habitants de l’Allemagne ont des origines immigrées), l’AfD n’est pas près de disparaître de la scène politique allemande. En 2016, la police fédérale a enregistré une augmentation des crimes et délits de près d’un tiers par rapport à l’année précédente et elle reconnaît que c’est directement lié à l’explosion de l’immigration. Toujours en 2016, près de 45 % des personnes soupçonnées de crimes ou délits à Berlin, la capitale fédérale, étaient de nationalité étrangère. Quant à la Bavière, comme le reste du pays, elle connaît une explosion des viols (+ 50 % au premier semestre 2017), et la part des immigrés et même des « réfugiés » de Mutti Merkel dans ces viols est loin d’être négligeable !
 

Olivier Bault