Californie : les personnels soignants menacés d’amende et même de prison s’ils refusent d’employer les pronoms transgenres

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La proposition de loi est sérieusement en route en Californie, où elle a déjà passé l’étape de l’adoption par le Sénat de l’Etat : le Senate Bill 219 cherche à pénaliser les personnels soignants dans les centres de soins prolongés et maisons de repos qui s’adresseraient à des patients transgenre au moyen de pronoms correspondant à leur sexe biologique. Les peines encourues sont de 1.000 dollars d’amende et jusqu’à un an d’emprisonnement. La tyrannie LGBT ne recule devant rien pour imposer la négation de la réalité.
 
Sous le titre « Charte des droits des résidents lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres d’établissements de soins de longue durée », la loi 219, si elle est adoptée définitivement, disposera qu’il sera illégal dans ces établissements, aussi bien sur le plan administratif que pour l’ensemble du personnel, « de manquer de manière délibérée et répétée à l’utilisation du nom (transgenre) ou des pronoms (du sexe opposé) préférés d’un résident après avoir était clairement informés du nom ou des pronoms préférés ».
 
Les établissements de soins, confessionnels ou non, chrétiens ou non, se verront également contraints de prévoir des toilettes, des salles de bains et des douches transgenres.
 

Amende et peine de prison pour le refus délibéré d’utiliser les pronoms et les noms transgenres

 
Les peines pénales sont justifiées par les partisans de la loi au motif que les établissements de soins et les maisons de repos sont réglementés par l’Etat qui en autorise le fonctionnement, et que « le langage professionnel vis-à-vis des clients est sujet à davantage de régulations gouvernementales que d’autres formes de langage ».
 
Il faut dire que le texte a été développé sous l’égide du groupe LGBTQI Equality California qui refuse délibérément le droit à la liberté d’expression à ceux qui invoquent leur convictions religieuses, comme l’a affirmé le sénateur démocrate Scott Wiener, porteur de la proposition de loi devant le la commission judiciaire du Sénat de Californie. Celle-ci l’a adoptée à l’unanimité.
 
Wiener a qualifié de « notion très radicale » l’idée que les convictions religieuses puissent dispenser du respect de lois établissant des droits civiques. On peut croire ce qu’on veut mais il faut respecter la théorie transgenre, a-t-il ajouté : « Chacun a droit à son opinion religieuse, mais lorsqu’on entre dans l’espace public, lorsqu’on fait fonctionner une institution, on est dans un lieu de travail, dans un environnement civique, et il faut respecter la loi. »
 

En Californie une loi idéologique menace les personnels soignants

 
A l’inverse des lois existantes sur le langage professionnel vis-à-vis des clients, la loi 219 prévoit des sanctions non civiles mais pénales et s’applique à un domaine beaucoup plus large, puisqu’elle s’étendrait non seulement aux conversations avec le client mais, à terme, à « tout employeur, bailleur, partenaire commercial ou professionnel », selon une tribune publiée par le Washington Post.
 
Le texte pousse à l’extrême l’idée de la fiction juridique, sombrant dans un nominalisme subjectiviste qui empêche ne serait-ce que la simple affirmation du réel. La loi 219 définit l’identité de genre – qu’il faudra donc respecter sous peine d’emprisonnement d’un an – comme « l’identité de genre affirmée par l’individu, que le genre auto-identifié soit ou non en accord avec l’apparence physique de l’individu, ses antécédents chirurgicaux, ses organes sexuels, son sexe légal, son sexe assigné à la naissance, ou encore son nom et son sexe tel qu’ils apparaissent dans son dossier médical ».
 

La tyrannie LGBT en marche en Californie

 
La volonté de l’individu doit également être respectée, aux termes de cette proposition de loi, quel que soit l’avis de son conjoint, de sa famille ou de son avocat.
 
Ce n’est plus : je pense, donc je suis (déjà un erreur par rapport à la réalité : je pense, donc je sais que je suis) mais : ce que je pense, est. « Privilège » purement divin.
 
On n’imagine pas attaque plus violente, plus orwellienne, contre le sens du langage et de la vérité : c’est une atteinte désormais tyrannique en même temps qu’infernale contre la réalité fondatrice de la distinction entre les sexes.
 

Jeanne Smits