Le Mot : Dégenrer

Le Mot Dégenrer
 

Il n’y a pas d’argent pour l’hôpital, les soignants le disent, les patients en souffrent, Macron en a parlé, les lits manquent, on l’a vu pendant le covid, le numerus clausus oblige à importer des médecins, les infirmières subissent des cadences infernales et des burn-out, mais on trouve du temps et de l’argent pour dégenrer les documents administratifs médicaux à l’hôpital et former le personnel à l’accueil et au soin des transgenres. L’association militante OUTrans a signé avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche un accord de partenariat afin d’organiser un cours de formation pour les soignants. Anaïs Perri-Prévelle, militante pro-trans, explique : « Avant, nous en faisions 15 à 20 par an ; nous en avons fait 65 en 2022 et nous allons atteindre la centaine pour cette année, majoritairement dans le secteur de la santé et au sein de l’Education nationale. » C’est ainsi que l’hôpital André-Grégoire à Montreuil va pouvoir accueillir un « homme transgenre » pour qu’il accouche. Cela demande beaucoup de ménagements (un rien offense un transgenre) et de subtilité. Anaïs explique : « Nous n’utilisons pas : transsexualisme, transformation, changement de sexe. Nous préférons : transidentité, personne trans, transition. » Hélas, il arrive qu’un maladroit dise « Monsieur, ou Madame », cela relève de la « coutume ». Dans ce cas, « on s’excuse brièvement » et on fait attention de ne pas « reproduire » cette erreur. Cela fait plaisir, tout de même, de savoir qu’on trouve toujours de l’argent public. Et si l’on disait simplement dégénérer, au lieu du néologisme dégenrer ?