Elon Musk, PDG de la société Tesla mais aussi de SpaceX, s’apprête à lancer sa dernière initiative industrielle en date, sous le titre Making Humans a Multiplanetary Species, « Faire de l’homme une espèce multiplanétaire ». Il lui appartiendra de donner l’une des principales conférences lors du 67e Congrès international astronautique qui se tient ces jours-ci à Guadalajara au Mexique. Il avait déclaré en juin dernier qu’en lançant son entreprise de technologies d’exploration de l’espace, SpaceX, en 2002, il avait déjà pour principale objectif de coloniser Mars.
Après tout, toute l’histoire de l’homme est marquée par sa recherche de nouveaux horizons et de dépassement des frontières. En cela, le rêve d’Elon Musk s’inscrit dans une longue tradition. Et à force de voir la science et la technologie repousser les frontières de l’impossible, on est prédisposé à croire tout cela entièrement vraisemblable.
Interrogé sur son projet avant la tenue de sa grande conférence à venir, Elon Musk a indiqué que les voyages habités vers la planète rouge, avec l’objectif d’y demeurer, seraient pour bientôt. « Tel est en tout cas le plan d’action : aux environs de 2024, sera lancé le tout premier des systèmes de transport colonial habité vers Mars. »
Coloniser Mars : le rêve d’Elon Musk depuis 2002
La société SpaceX travaille déjà sur la conception d’une fusée géante, plus importante que la fusée lunaire Saturne 5 ou le Space Launch System sur lequel planche actuellement la NASA. Mais Musk n’a pas voulu révéler les plans de l’engin, ni l’emplacement de l’usine actuellement en cours de développement, ni celui de l’éventuelle base de lancement.
Le financement de l’affaire n’est pas bouclé, mais Elon Musk entend remplir les caisses de SpaceX à travers des contrats lucratifs avec la NASA, l’armée américaine, et les clients du domaine des communications commerciales.
S’il n’entend pas révéler grand chose du projet de fusée lui-même, Musk détaillera les défis technologiques auquel son projet est confronté, notamment en vue de la création d’une présence humaine permanente sur Mars, capable de pourvoir à ses propres besoins. Il espère notamment intéresser l’industrie, les gouvernements et la communauté scientifique en présentant le potentiel d’une telle colonisation.
D’ici à 2024, une colonie humaine sur Mars
Space X a déjà franchi une étape vers la création d’une fusée géante à moindre coût : la société a mis au point une fusée de lancement, un « booster » haut de 14 étages qui a pu être récupéré après des lancements d’essai par un drone flottant dans l’océan Atlantique : après une première tentative en avril, l’essai a pu être renouvelé avec succès par trois fois. Cette récupération permet de réduire de manière sensible la note de la construction de la fusée de lancement.
Les entreprises d’Elon Musk ne s’arrêtent pas là : le bouillonnant entrepreneur a indiqué en août vouloir acquérir, pour 2 milliards de dollars dégagés par la société Tesla, la SolarCity Corp., spécialisée dans le stockage d’énergie, une opération actuellement sous le coup d’une enquête des autorités boursières.