« Une malheureuse manifestation d’irrespect » : c’est en ces termes que le diocèse catholique d’Orlando a condamné Mark Smithe, professeur de religion et d’études sociales dans une école catholique d’Ocala, pour avoir distribué à ses élèves un document contenant une citation de saint Jean Bosco qualifiant l’islam de « monstrueux mélange de religions » et les doctrines de Mahomet de « ridicules, immorales et corruptrices ». L’événement survient sur fond de message pacifique du pape François à l’Egypte la semaine dernière en vue de son très prochain voyage sur place, alors que se multiplient les massacres de chrétiens coptes.
Saint Jean Bosco écrit que « Mahomet a établi sa religion par la violence, Jésus par des mots de paix »
Saint Jean Bosco écrit dans ce texte daté de 1853, intitulé « Le catholique éduqué danns sa Foi » et distribué aux élèves de la Blessed Trinity School, que « Mahomet dégrade et déshonore la nature humaine et en inscrivant tout le bonheur dans les plaisirs sensuels ; il réduit l’homme au niveau d’un vulgaire animal ». Le saint juge que « la différence est considérable » entre l’Eglise catholique et la religion établie par Mahomet. Il poursuit : « Mahomet a établi sa religion par la violence et les armes ; Jésus-Christ a établi son Eglise par des mots de paix et par l’intermédiaire de ses pauvres disciples. Mahomet incite aux passions ; Jésus-Christ commande le rejet du moi ».
Le document donné aux élèves est rédigé sous forme de questions-réponses et aborde plusieurs religions, chrétiennes ou non-chrétiennes. C’est le site libéral-libertaire Huffington Post qui a révélé le blâme adressé à Smythe la semaine dernière, accompagné d’un argumentaire du directeur des affaires scolaires du diocèse, Jacquelyn Flanigan. Celle-ci lui a déclaré : « Nous avons parlé avec le principal du collège et avec le professeur et nous avons adressé un blâme à ce dernier pour cette malheureuse manifestation d’irrespect ». Le site Lifesitenews n’a réussi à obtenir du diocèse d’Orlando ni copie de l’argumentaire du blâme, ni explications.
Le blâme de Mark Smithe, sur fond de message pacifique du pape François à l’islam en Egypte
Ce blâme reçu par Mark Smithe, révélateur du débat qui secoue les catholiques depuis la réémergence du terrorisme islamique, survient alors que le pape François a publié un message vidéo au peuple d’Egypte où il déclare que « le monde a besoin de paix, d’amour et de pardon ». Le pape a qualifié sa visite de « message d’amitié et de respect pour les habitants de l’Egypte et de la région, un message de fraternité et de réconciliation avec tous les enfants d’Abraham, particulièrement avec le monde musulman qui tient une place éminente en Egypte ».
Le document distribué par Mark Smithe, qui contient bien d’autres éléments concernant d’autres religions, soulignons-le, a été révélé à l’origine par le programme « Documentation sur la haine » du site militant anti-Trump Propublica. Ce dernier fédère des associations de gauche et des groupes homosexualistes.
Au diocèse d’Orlando, Jacquelyn Flanigan affirme que saint Jean Bosco contredit Nostra Aetate
Jacquelyn Flanigan a affirmé au Huffington Post que « les informations fournies à ces élèves ne répondent pas aux enseignements de l’Eglise catholique », citant la déclaration du concile Vatican II Nostra Aetate sur les relations interreligieuses. Le saint est donc censuré par le concile.
Nostra Aetate « presse chacun d’oublier le passé et de travailler sincèrement à la compréhension mutuelle et à la préservation comme à la promotion commune, pour le bénéfice de toute l’humanité, de la justice sociale et de l’éthique morale, comme de la paix et de la liberté ».
La critique de l’islam confirmée par de nombreux chercheurs
Pour autant, Stephen Kirby, auteur de nombreux ouvrages sur l’islam, a confié au site Lifesitenews que les affirmations de saint Jean Bosco sur l’islam ne sont pas périmées. La promesse faite par Mahomet que les djihadistes qui mouraient au combat « pour la cause d’Allah » obtiendraient 72 vierges est l’exemple classique illustrant la prééminence donnée aux plaisirs de la chair en islam, rappelle-t-il. Il relève aussi que les versets du Coran décrivent le Paradis comme un lieu de plaisirs sensuels accordé aux hommes musulmans, avec des vierges, les « houris », et des garçons immortels, tous « éternellement jeunes », à disposition des hommes. Kirby confirme aussi que « Mahomet a bien répandu l’islam par la force », « à la pointe de l’épée » comme le notaient les auteurs musulmans de référence dès le VIIIe siècle : « C’était convertissez-vous ou mourrez pour la plupart des tribus de la péninsule arabique ».
Un professeur blâmé par le diocèse catholique d’Orlando pour avoir diffusé la vérité sur l’islam
Quant à la qualification de Mahomet par Don Bosco de « faux prophète », Kirby relève qu’elle a été émise par d’autres auteurs. Il site George Sale, traducteur du Coran de Jefferson, l’exemplaire détenu jadis par le président américain et utilisé en 2007 par le premier musulman élu au Congrès, Keith Ellison, pour son serment. Sale écrivait dans la préface à sa traduction que le Coran était une « forgerie », une tromperie, entre autres notes critiques du texte sacré des mahométans. « On peut toujours ergoter à la marge sur ce que saint Jean Bosco Bosco a écrit, mais c’était conforme à son analyse fondamentale de l’islam », conclut Stephen Kirby.