Le Financial Times annonce l’amplification de l’immigration de masse et la mort de la civilisation européenne

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Gideon Rachman, rédacteur en chef de sa rubrique internationale au Financial Times.

 
Quoi de plus gourmé, quoi de plus officiel, quoi de plus raisonnablement établi que le Financial Times, la voix la plus autorisée de la finance londonienne, donc, d’une certaine façon, de l’Establishment anglo-saxon ? Or, sous la plume du rédacteur en chef de sa rubrique internationale, Gideon Rachman, cet organe bien informé et encore mieux pensant fait part à ses lecteurs que l’immigration de masse provenant d’Afrique et d’Asie qui se déverse sur l’Europe n’est pas de passage, mais qu’elle est là pour rester, que les Européens doivent s’y adapter et que cela modifiera en profondeur le destin du continent. L’article est aussi long qu’il est péremptoire, il n’est pas possible d’éviter la chose, et l’argumentaire se présente comme une série d’évidences cousues les unes aux autres.
 

Pour le Financial Times, l’immigration de masse est inéluctable

 
Pour Rachman, il s’agit d’un choc en retour des immigrations et des colonisations européennes aux dix-huitième et dix-neuvième siècles, qui aura pour conséquence de balayer la civilisation européenne encore aujourd’hui dominante. Il résulte à la fois de la diminution dramatique de la part des Européens dans la population mondiale et d’un changement de vie, par les transports et les nouveaux moyens de communication :  » A l’ère de facebook et des portables, l’Europe semble toute proche de Lagos ou Karachi « . Et d’ajouter :  » Quand les Européens peuplaient le monde, ils formaient des chaines de population, les nouveaux immigrants appelant leurs familles ou clans dans leur pays d’accueil : la même chose se passe aujourd’hui, mais les chaînes viennent de Syrie, d’Irak…  »
 
En d’autres termes, l’immigration de masse que subit l’Europe est un phénomène normal, connu, qu’elle a elle-même fait subir aux autres – en pire, car elle s’est livrée à la fois à des excès de colonisation et à des importations « d’esclaves ». Bref, une argumentation qui cherche à la fois à déculpabiliser les migrants dans des événements de type Cologne, et à culpabiliser les Européens autochtones. Le Financial Times poursuit de façon très classique en affirmant qu’une politique qui viserait à distinguer les réfugiés des migrants économiques est vouée à l’échec, et qu’en plus elle serait mauvaise. « On ne doit pas seulement accueillir les migrants mais les embrasser », parce que nos économies endettées ont besoin d’une « injection de jeunesse et de dynamisme », et qui, sinon les migrants, pourra peupler les foyers des vieux ?
 

La mort de la civilisation européenne

 
Plus, Rachman pensent que cette ouverture ne suffit pas, et que ceux qui veulent réserver l’accueil au migrants qui acceptent les  » valeurs européennes  » se trompent : ces valeurs dites universelles, même en Europe, sont relativement récentes et fragiles selon lui, et ne résisteront pas pour deux raisons, parce que les Européens ne sont pas assez sûrs d’eux, et parce que la pression extérieure sera trop forte. D’où une disparition de la population et de la civilisation européenne en Europe. On aura noté que l’on retrouve sous forme de constatation a posteriori (c’est ainsi, on n’y peut rien), ce que l’on nous annonçait sous forme de diagnostic et d’indication dans les rapports de l’ONU publiés à la fin des années quatre-vingt-dix (L’Europe a besoin de plus de cent millions de migrants). C’est le grand remplacement, voulu et organisé, qu’avait bien distingué le Front national dès les années quatre-vingt, mais qui trouve ici une autorité toute nouvelle. Pour inciter le public à l’accepter ou pour provoquer un sursaut ?
 
La question est à rapprocher de l’évolution du paysage politique allemand après les événements de Cologne. Le grand journal de référence Die Welt relevait que la position du président du conseil juif d’Allemagne, Martin Schuster, qui exige des migrants qu’ils se conforment aux convictions européennes en matière de droit des femmes, de laïcité, et sur la question juive, était jusqu’alors tenue pour extrémiste – mais qu’elle est partagée maintenant par la majorité des commentateurs. Comme si, à la propagande mondialiste maçonne prônant l’ouverture à l’invasion, s’opposait une contre-propagande sioniste visant à la confrontation. On a la même impression dans l’affaire de  » l’agression  » d’un jeune musulman contre un enseignant juif à Marseille, suivie d’un appel du grand rabbin de Marseille à ses fidèles de ne pas porter temporairement la kippah.
 

Choc des civilisations ou des religions ?

 
Peut-être pourrait-on tenter par là une nouvelle approche du choc des civilisations. Avec d’un côté les chrétiens et les juifs, de l’autre l’islam. C’est un changement d’alliances dont on a suivi les prodromes depuis 2005 et l’aide discrète donnée par Tel Aviv à certains mouvements d’extrême droite en Europe. Mais si on creuse plus loin ? Certains historiens rappelleront une très vieille lettre d’Albert Pike, l’une des plus hautes autorités maçonnes américaines, au révolutionnaire italien Mazzini, lui décrivant à l’avance la troisième guerre mondiale entre juifs et chrétiens d’une part contre l’islam. Avec pour but de montrer la nocivité des trois religions monothéistes afin de faire advenir la vraie religion panthéiste qu’ils auraient occultée. Dans cette hypothèse, avec ses coups de billard à bandes compliqués, la haute maçonnerie trouverait dans le choc des civilisations le moyen d’établir son pouvoir mondial et son autorité spirituelle.