L’institutrice poignardée à Albi par un parent d’élève secoue la classe politique. Or celle-ci détruit depuis des années l’instruction publique pour en faire une fabrique de crétins et maintenant une école de la peur. Loin des réalités et des attentes du public, ils transforment les missions de l’éducation nationale pour se conformer à une idéologie imposée d’en haut. Et les parents d’élèves, dupés par les fédérations qui prétendent les représenter, concourent à la catastrophe.
François Hollande dénonce un crime abominable. Manuel Valls est saisi d’effroi. Benoit Hamon exprime ses plus vives condoléances. Ces hommes sensibles considèrent l’institutrice poignardée d’Albi en purs spectateurs. Toujours plus déconnectés de la réalité. Pour eux, un parent d’élève numéro 2, dont on ne connaît ni les mobiles ni l’identité ni l’origine a tué un enseignant.
Cela n’a rien d’étonnant. Une étude de l’INSEE publiée hier indique, tout en minimisant grossièrement les chiffres, que la profession est la plus menacée, la plus injuriée, deux fois plus que la moyenne des autres.
L’institutrice poignardée, nouvel exemple de l’école de la peur
Le meurtre d’aujourd’hui n’est que la suite logique d’autres agressions, de plus en plus violentes, très souvent niées ou bêtement « relativisées ».
Dans l’insécurité générale l’enseignement n’est pas un sanctuaire, au contraire, c’est l’école de la peur.
Le hic, c’est que les politiques en sont directement responsables.
Les ministres de l’éducation nationale se suivent et se ressemblent. Vincent Peillon a lancé la réforme des rythmes scolaires, Benoît Hamon poursuit celle de l’enseignement de l’égalité. Rien à voir avec l’attente du public, qui demande juste la sécurité à l’école et un enseignement de qualité. La France ne demande pas à l’école primaire de seriner l’ABCD de l’égalité, mais le BABA de la lecture et de l’écriture.
Pourtant la droite est à peine moins nocive que la gauche, Luc Châtel, l’actuel secrétaire général de l’UMP avait introduit l’enseignement du genre à l’école. La raison : les politiques suivent des directives fixées à long terme par les conférences de consensus de l’ONU, depuis au moins la Conférence mondiale sur l’éducation pour tous qui s’est tenue à Jomtien en 1990. La première mission est de modifier les valeurs des enfants, non de les instruire.
D’où la baisse constante du niveau scolaire dans les pays de vieux développement, les pays émergents, axés sur leur développement, reportant à plus tard l’application des directives. Leur retard de formatage explique leurs progrès dans les programmes qui évaluent le niveau, PISA, PEARLS, etc.. Face à la volonté de s’en sortir des sociétés en développement, la France se perd dans des faux problèmes. Souvenons-nous de la journée de la jupe pour les lycéens de Nantes.
Le parent d’élève contribue à la fabrique des crétins
Qu’elles sont dérisoires, les initiatives des pédagogues, devant la terrible réalité de la mort.
Ces sottises aujourd’hui ne font plus rire personne.
Le drame est que les vieilles barbes soixante-huitardes ont pris en main non seulement la pédagogie et les élèves, mais aussi les associations de parents d’élève.
La FCPE très ancrée à gauche, proche du Parti communiste et de la Ligue de l’enseignement, et la PEEP qui a l’origine était censée défendre des valeurs de droite, la famille, l’indépendance, la sélection, rentrent toutes deux dans le jeu du ministère et tombent désormais d’accord sur presque tout. Et revendiquent des choses dont le public se moque. Par exemple la suppression des devoirs à la maison ou des notes : alors que, consulté par sondage, les parents d’élève français se sont prononcés à 94 % contre la suppression des notes !
L’école est littéralement détruite par ceux qui devraient la défendre, au profit de l’idéologie qui mène à la fabrique des crétins et des esclaves. En confinant les élèves à un rôle de perroquet terrorisé, on leur prépare un avenir de mouton qu’on égorge – comme on a égorgé aujourd’hui la malheureuse enseignante.