LGBT, mondialisation : les PDG des multinationales deviennent plus politiques

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Howard Schultz, PDG de la plus grande chaîne multinationale de café Starbucks, s’exprime sur le thème des inégalités raciales lors d’une réunion annuelle de ses actionnaires en 2015.

 
Les PDG donnent de plus en plus fréquemment leur avis sur des questions sociales et politiques, mettant de côté leurs craintes d’offusquer certains groupes d’employés, de clients ou d’investisseurs dès lors qu’ils émettent des opinions politiques osées. Et comme de bien entendu, ils soutiennent la politique des « droits LGBT » et la mondialisation.
 
Une enquête menée par la société de relations publiques Weber Shandwick et KRC Research montre que 36 % des personnes interrogées pensent que ces prises de position des PDG visent à attirer l’attention des médias. 21 % considèrent qu’il s’agit pour eux de construire leur réputation, et à peu près autant pensent qu’ils parlent sincèrement pour exprimer ce qu’ils « ressentent ». Tout juste 14 % sur les 1.027 adultes interrogés estiment que ces prises de position démontrent que ces dirigeants d’entreprises veulent « faire ce qui est bien pour la société ».
 
Parmi ces PDG, on retrouve Howard Schultz (Starbucks) et Mark Zuckerberg (Facebook) contre l’exclusion, ou encore Marc Benioff (Salesforce.com) qui s’oppose aux législations limitant les « droits gays ».
 

Les PDG communiquent sur des thèmes politiques et sociétaux

 
Davantage de sondés ont une bonne opinion des PDG s’ils prennent position sur des questions très débattues, mais si ces questions sont très éloignées du type d’activité de l’entreprise en question, les résultats chutent et tendent à s’inverser. De plus, la génération d’employés du nouveau millénaire (aujourd’hui la plus nombreuse) est plus sensible que les autres aux déclarations des PDG sur des projets controversés et seraient plus loyale envers les employeurs dans un tel cas. Mais lorsqu’il s’agit d’acheter des biens de compagnies au PDG plus « politique », les résultats sont mitigés : 40 % des sondés déclarent qu’ils seraient plus enclins à acheter le produit d’une société dont le PDG affiche des opinions qu’ils partagent, mais 45 % y seraient moins enclins dans le cas contraire.
 
Cependant, bien que les PDG communiquent sur des sujets de société, déclare Leslie Gaines-Ross, stratégiste en chef de la réputation de Weber Sanwick, les ralliements politiques demeurent dans l’ensemble tabous. Les PDG donnent depuis longtemps de l’argent aux candidats et de nombreux responsables politiques ne s’en cachent pas. Mais il est assez rare de voir des sociétés faisant partie des 500 de Fortune (magazine classant les 500 plus grandes entreprises américaines) déclarer ouvertement leur soutien à un candidat.
 

Les multinationales font la promotion de la mondialisation et des droits LGBT

 
Pourtant, le phénomène de prises de position de PDG devrait s’amplifier, selon Gaines-Ross. Pour elle, les questions de culture des employés et des compagnies sont si importantes aujourd’hui que les PDG vont devoir prendre en charge certains sujets « au nom de leurs employés ». C’est finalement le plus abouti des « paternalismes » où le chef d’entreprise pense et s’exprime à la place de ses salariés…
 
Il ne faut pas oublier que ces multinationales ont des budgets de publicité considérables des gros médias, ce qui fait que l’influence politique de leurs responsables est bien plus importante que ne pourraient le laisser croire quelques déclarations sporadiques.
 
Leur quasi unanimisme au service du progressisme, du gauchisme et de la culture de mort laisse entrevoir combien elles sont soumises au contrôle idéologique de la haute finance.
 

Patrick Neuville