Brancher le cerveau sur ordinateur, contrôler les pensées : au Pentagone, le DARPA passe du transhumanisme à l’esclavagisme

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Transhumanisme ou esclavagisme ? Les services de recherche du Pentagone, le DARPA, viennent de recevoir 65 millions de dollars (1 dollar US = 0,858 euro) payés par le contribuable pour mettre au point une technique permettant de connecter directement le cerveau humain à un ordinateur : le Neural engineering system design ou NESD. Il s’agit, selon la communication léchée des pontes de l’armée américaine, « de permettre une communication réciproque avec le cerveau à une échelle qui permettra d’approfondir notre compréhension de cet organe, en particulier sa biologie, sa complexité et ses fonctions ». En cas de réussite le NESD permettra, affirme le Pentagone pour faire passer la pilule, « de faciliter les traitements de restauration sensorielle à venir ». En réalité, cette technologie autorisera la manipulation des cerveaux et la modification des sens (vision, audition, parole) dans le sens souhaité par les chefs. L’une des interfaces proposées par le projet prévoit l’implantation d’une centaine de milliers de senseurs autonomes dans ou autour du cortex, des « neurograins » d’une taille inférieure au millimètre.
 

Au Pentagone le DARPA travaille sur le contrôle des pensées par ordinateur

 
Les militaires pourraient ainsi disposer d’un système émetteur-récepteur, inclus dans la tête, leur permettant de communiquer à distance. Et ce n’est pas tout. La DARPA nous informe qu’une équipe de l’Université de Californie à Berkeley travaille sur la mise au point de « modèles d’encodage quantitatif destinés à prédire les réponses des neurones à des stimuli visuels et tactiles, puis d’utiliser ces prévisions afin de structurer des schémas de photo-stimulation déclenchant des perceptions dans les zones cérébrales visuelles ou somato-sensorielles, cet équipement remplaçant une vision absente ou servant d’interface cérébrale pour contrôler un membre artificiel ».
 
Terminator, nous voilà. Car l’essentiel dans le communiqué de la DARPA réside dans les termes : « Prédire les réponses des neurones. » Cela signifie que l’individu doté d’un cerveau ainsi équipé par le Pentagone enverra des messages aux contrôleurs, les informant des pensées et des actions sur le point d’apparaître dans sa conscience, leur permettant de les modifier.
 

Accéder au cerveau à distance et le contrôler

 
Un article scientifique intitulé « The Brain Activity Map Project and the Challenge of Functional Connectomics » (« Le projet de cartographie de l’activité cérébrale et le défi de la connectomique fonctionnelle ») envisage le développement de « techniques de lecture à distance, non invasives, de l’activité des ensembles neuronaux ». En d’autres termes, cette recherche vise à permettre à ceux qui contrôleront le système issu de cette recherche d’accéder à distance aux cerveaux d’une population donnée et de les contrôler. Le projet est présenté sous le prétexte toujours charitable « de permettre un diagnostic et une restauration des fonctions de cerveaux blessés ou malades, de favoriser le développement d’applications biomédicales et environnementales et même de générer une série d’avantages économiques associés ». « Restaurer des cerveaux… » : l’expression fait frissonner quand on la rapproche des projets de la DARPA.
 
Notons encore que le projet NESD fait partie du programme « BRAIN » (acronyme anglais de « Exploration du cerveau par le développement de neurotechnologies innovantes de pointe »), destiné à permettre à l’armée américaine de prendre le contrôle des consciences.
 

Le DARPA travaille sur un système qui prédit le comportement à partir d’images

 
Le DARPA multiplie par ailleurs les projets pour renforcer le contrôle par l’Etat, avec des outils toujours plus sophistiqués. Il a ainsi embauché des scientifiques de l’université Carnegie Mellon pour développer un système d’intelligence artificielle capable d’observer et de prédire le comportement d’une personne, avec des logiciels permettant d’analyser en temps réel des données de vidéo-surveillance. Le système pourra ainsi prévenir les responsables s’il prédit une action interdite. Le déploiement de ces équipements est officiellement destiné aux aéroports et stations de transport collectif, mais il est hautement probable, s’ils se révèlent fiables, qu’ils pourront être installés au-dessus des feux tricolores du coin, surveillant tout un chacun. Le système DCAPS, pour « détection et analyse informatique des signaux psychologiques » permettra « d’analyser les profils de comportements banals afin de détecter les évolutions fines associées aux désordres de stress post-traumatiques, à la dépression et aux idées de suicide ». Là encore, on nous sert de généreux objectifs qui cachent mal les menaces de contrôle total permises par « l’extraction et l’analyse de signaux issus d’un large éventail de données sensorielles liées aux interactions humaines quotidiennes ».
 

Le transhumanisme en marche sous la houlette du Pentagone

 
Ainsi le DARPA peut-il, avec l’argent du contribuable, préparer l’identification de toute personne susceptible de « menacer » la sécurité. Personne qui ensuite sera mise hors circuit, envoyée dans un établissement public de santé pour que son cerveau « malade » soit traité et rétabli dans son fonctionnement « normal ». Demain les terroristes islamistes, après-demain les patriotes qui s’opposent au dogme globaliste, déjà considérés comme de potentiels « terroristes » par l’oligarchie au pouvoir dans les pays occidentaux. La camisole chimique des hôpitaux psychiatriques soviétiques relèvera alors d’un pittoresque amateurisme.
 

Matthieu Lenoir