Censure : James Caspian, spécialiste des questions de « genre », empêché de mener ses recherches par l’université de Bath Spa

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Spécialiste des questions de « genre », le psychologue universitaire britannique James Caspian se trouve confronté à un imbroglio judiciaire alors que sa faculté l’empêche depuis plusieurs années d’enquêter sur un fait inquiétant : le nombre croissant de personnes transgenres qui demandent à être opérées pour revenir sur une première opération de changement de sexe. Le chercheur avait obtenu en 2015 de l’université de Bath Spa le feu vert pour son enquête axée sur les personnes qui regrettent leur première opération. Mais en 2016, dès l’instant où il a commencé à intervenir sur les réseaux sociaux pour trouver des participants prêts à témoigner, les autorités universitaires l’ont sommé de tout arrêter, au prétexte que ses recherches étaient susceptibles d’« offenser inutilement » les habitués des forums et de provoquer des attaques en ligne contre son établissement.
 
Une censure parfaitement assumée puisque les autorités lui ont indiqué que son sujet était « potentiellement politiquement incorrect ». Par définition, un transgenre du XXIe siècle ne saurait trouver le bonheur qu’en se faisant donner l’apparence d’appartenir au sexe qui n’est pas le sien : tout le reste n’est que de la transphobie.
 

L’université britannique de Bath Spa empêche les recherches portant sur ceux qui regrettent d’avoir changé de « genre »

 
Le politiquement correct a ainsi eu raison d’un homme reconnu pour sa compétence en la matière – mais James Caspian a décidé de se battre. Aux dernières nouvelles, il accuse Bath Spa University de le harceler afin de faire pression pour qu’il ne porte pas l’affaire devant les tribunaux.
 
Il avait engagé une première tentative judiciaire dès 2016 mais on lui recommanda de passer d’abord par la voie du contentieux interne à l’université. Caspian accuse aujourd’hui les responsables académiques d’avoir volontairement fait traîner l’affaire de telle sorte que la procédure interne ne s’achevât pas avant la première audience judiciaire. Résultat : débouté par le tribunal pour ce motif, Caspian s’est vu en outre condamné à payer la coquette somme de 5.000 livres à l’université en compensation des frais, tandis que sa proposition de régler la somme à raison de 200 livres par mois a été rejetée par le biais d’un courriel « agressif » de l’avocat de Bath Spa exigeant un paiement immédiat.
 
C’est ainsi que fonctionne la dictature « soft » : une tyrannie qui ne passe pas par la torture et l’emprisonnement mais qui met tout en œuvre pour faire taire les dissidents.
 

James Caspian se bat contre la censure : poursuites contre l’université de Bath Spa

 
Caspian a encore la possibilité de relancer l’affaire devant les tribunaux, vu que le premier rejet n’était pas consécutif à l’examen du dossier, mais à une circonstance qui n’existe plus – l’attente d’un règlement de la situation à l’intérieur de l’université.
 
James Caspian a lancé une opération de crowdfunding afin de réunir suffisamment de fonds pour aller en justice d’ici au 8 mars au plus tard à propos de ce qu’il considère comme une « affaire de principe » qui ne touche pas seulement les universitaires mais la liberté d’expression en général.
 
Dans une interview par vidéo, le psychologue souligne que son cas est loin d’être unique mais que la plupart de ses collègues plient devant le poids du politiquement correct, histoire de conserver leur emploi, leur subvention, leur place dans la société. James Caspian appelle à un véritable acte de résistance : selon lui, la seule manière de s’opposer à l’invasion généralisée du politiquement correct dans les universités britanniques est de les mettre judiciairement face à leurs responsabilités.
 

Jeanne Smits