En Syrie, des rebelles soutenus par Obama se battent contre des milices… armées par Obama

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Femme syrienne à Alep le 1er février 2016.

 
La politique des Etats-Unis au Proche-Orient aboutit à des situations absurdes, selon The New American, organe de droite antimondialiste. Aujourd’hui, on trouve des combattants armés et soutenus par Obama des deux côtés du conflit en Syrie : d’un côté des rebelles au régime de Bachar el-Assad, de l’autre des milices chiites que les Etats-Unis avaient armées avant l’actuel conflit.
 
Même la presse de gauche souligne le sanglant paradoxe : The Daily Beast, quoique proche d’Obama, affirme ainsi : « Il n’y a pas si longtemps, les chasseurs américains et les milices chiites travaillaient ensemble pour combattre l’Etat islamique. Aujourd’hui, ces mêmes milices tentent de réduire à néant des hommes de main des Etats-Unis en Syrie. » De fait, les « rebelles » djihadistes soutenus par Obama se battent aux côtés d’al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaeda qui a largement bénéficié des largesses américaines.
 

Rebelles sunnites contre milices chiites, tous armés et soutenus par Obama

 
Deux responsables de la Défense américaines, restés anonymes, affirment même que des milices sunnites soutenues par l’administration Obama pour combattre l’Etat islamique se battent aujourd’hui aux côtés des forces russes, iraniennes et syriennes… chiites. Leur équipement ? Des chars et des armes obtenues en Irak. Leur cible ? Des « rebelles syriens » dont Obama et son vice-président Joe Biden ont affirmé qu’ils étaient « modérés », mais qui pour nombre d’entre eux ont rejoint Al-Qaeda ou même l’Etat islamique.
 
L’affaire atteint un paroxysme avec la bataille d’Alep qui a contraint quelque 100.000 civils à fuir la ville alors que des troupes sunnites djihadistes soutenues par Ankara et Washington se battent contre celles qui sont aujourd’hui soutenues par Poutine et par l’Iran après l’avoir été par les Etats-Unis. Ceux-ci avaient même envisagé une alliance ouverte avec Téhéran en 2014, contre l’Etat islamique.
 
Ennuyé, le Daily Beast lui-même tente de justifier les jeux de dupe de l’administration américaine au Proche-Orient au titre des multiples objectifs à atteindre pour renverser l’Etat islamique : des objectifs « apparemment contradictoires », selon la journaliste Nancy Youssef. « Les forces sur lesquelles comptaient les Etats-Unis pour reprendre les villes d’Irak sont les mêmes sur lesquelles compte aujourd’hui la Russie pour reprendre Alep. Et ces milices sont des unités de combat de l’Armée syrienne libre soutenue par les Etats-Unis », observe-t-elle. Elles se trouvent face aux troupes d’Al-Nosra qui ont « réussi en 2013 et 2014 à chasser l’Etat islamique d’Alep »…
 

Le chaos en Syrie est le fruit de la politique des Etats-Unis et d’Obama

 
Que les Etats-Unis aient été à l’origine du financement et donc de la création de l’Etat islamique, même Joe Biden et Martin Dempsey (alors chef de l’Etat-major adjoint) l’ont reconnu. Qu’ils soient allés jusqu’à soutenir des groupes communistes du PKK en Turquie semble également établi.
 
Alex Newman commente : « Alors que la “politique étrangère” d’Obama peut sembler absurde au premier regard – l’œuvre d’un fou ou d’un imbécile – il n’y a guère de doute que l’établissement mondialiste sache exactement ce qu’il est en train de faire en Syrie et au-delà. A l’heure qu’il est, réduire cette nation à l’état de ruines en déplaçant de force des millions d’innocents semble être en tête des priorités, même si ces objectifs semblent n’être que des moyens en vue d’une autre fin. D’autres objectifs poursuivis actuellement par les forces mondialistes sont la mise en place forcée d’une “Union moyen-orientale” dans la région sous couleur de mettre fin à des guerres globalistes, davantage de pouvoirs pour des institutions transnationales, et la submersion de l’Europe par des masses de réfugiés. »
 

Anne Dolhein