Dans un essai publié mercredi, le transgenre Walt Heyer livre une autobiographie effrayante qui aborde tour à tour les abus et confusion de genre, son opération de changement de sexe et le regret profond de cette décision…
Détruit par une décision qu’il ne peut que regretter
A 74 ans, marié à sa femme depuis 18 ans, Walt Heyer consacre désormais toute son énergie à mettre en garde contre les conséquences tragiques du changement de sexe des transgenres, présenté aujourd’hui comme une solution miracle, mais dont les conséquences réelles sont catastrophiques. « Changer les genres est bénéfique sur le court terme mais très douloureux sur le long terme » écrit-il : « Parmi les conséquences, il y a des morts précoces, des regrets, des maladies mentales et le suicide ».
Walt Heyer, enfant traumatisé par une grand-mère qui l’habillait en robe
Walt Heyer, mal diagnostiqué, avait cédé à la pression pour subir une opération de changement de sexe, et reste donc aujourd’hui particulièrement sensible aux nombreux jeunes qui ne sont pas à l’aise avec leur propre sexualité et subissent une forte pression de la société pour prendre une décision irréversible. « Au lieu de les encourager à subir une opération chirurgicale non nécessaire et destructrice, aimons ces jeunes tels qu’ils sont », écrit-il encore.
Lorsqu’il était enfant, sa grand-mère rêvait d’une petite-fille et le traitait donc comme telle : elle était très affectueuse lorsqu’il portait sa petite robe violette, et désagréable lorsqu’il était habillé comme un garçon.
« Cette robe », écrit Heyer, « a déclenché une vie remplie de dysphorie du genre, d’abus sexuel, d’alcool, de drogue et finalement d’un changement de sexe inutile. Ma vie a été détruite par un adulte qui voulait m’habiller comme une fille. »
Selon Walt Heyer, laisser des enfants vivre dans le genre opposé est destructeur
Walt Heyer manque désormais de patience avec les parents qui pensent rendre service à leur enfant en accentuant leur confusion et en les laissant réaliser leur « rêve d’être du genre opposé ». Il le dit très clairement : ce comportement est destructif, c’est celui qui l’a détruit.
C’est lorsqu’il avait une quarantaine d’années qu’un médecin a poussé Walt Heyer à subir un changement de sexe, ce qu’il a fait, persuadé de réaliser enfin son rêve et convaincu par ce médecin qui lui répétait que l’opération était « la solution » à ses problèmes de dysphorie du genre.
Walt Heyer devient alors Laura Jensen.
Pour Walt Heyer, le sursis accordé aux transgenres par le changement de sexe est provisoire
« Le sursis fourni par la chirurgie et la vie féminine était seulement provisoire » raconte-t-il. « Caché profondément sous le maquillage et les vêtements féminins, demeurait ce petit garçon traumatisé par les douleurs de son enfance qui refaisait surface. »
Être une femme n’était qu’une « couverture » regrette-t-il.
Il reproche au médecin de ne pas avoir été capable de tenir compte d’une enfance difficile (avec sa grand-mère, mais également parce qu’il a été abusé et violé par l’un de ses oncles qui avait découvert le « secret » de la robe qu’elle lui avait imposée) et de son alcoolisme : « Il n’a vu que mon identité transgenre. »
Aujourd’hui, il lutte pour que sa souffrance ne soit imposée à aucun autre : il tient un site internet SexChangeRegret.com, et rédige un blogue en espérant révéler les conséquences tragiques des changements de sexe.
Walt Heyer a lui-même recouvré, autant que possible, son identité d’homme.