Lindsay Shepherd était dans le collimateur des responsables de Wilfrid Laurier University pour avoir montré le clip d’une interview avec le professeur Jordan Peterson qui s’oppose à la promotion du transgenrisme. Il y explique que la politique des pronoms neutres imposée au Canada va porter de plus en plus gravement atteinte à la liberté de parole.
La jeune femme assure des cours en tant que maître assistant : on lui a reproché d’avoir créé un « climat toxique » dans sa classe en présentant la vidéo sans mise en garde. Convoquée par trois membres de la faculté, elle a été réduite aux larmes devant leurs accusations répétées : Mlle Shepherd aurait enfreint la loi sur les pronoms neutres. Mais elle avait eu la présence d’esprit d’enregistrer le rendez-vous.
Ayant écouté l’enregistrement, la présidente de l’université a publié une lettre affirmant que des excuses s’imposent et s’est déclaré « désolée de la manière dont les choses se sont passées ». Le professeur qui avait organisé la rencontre, Nathan Rambukkana, c’est lui aussi excusé, disant qu’il avait eu le temps « de repenser non seulement à son approche… mais à de nombreux choses qu’il avaient dites ».
Lindsay Shepherd s’était notamment vu reprocher d’être restée « neutre » à propos des déclarations de Peterson – cela revenait à faire écouter un discours d’Adolf Hitler sans le dénoncer, lui avait-on déclaré.
Le pire, c’est que Lindsay Shepherd se dit personnellement en désaccord avec Jordan Peterson. C’est peut-être cela qui lui évite des sanctions et lui vaut ses excuses tardives, car les responsables de Wilfrid Laurier estiment toujours qu’elle a provoqué une discussion politique inappropriée avec ses étudiants.
Il n’y a pas de raison que cela s’arrête.