FBI : corruption confirmée dans l’affaire de la vente de 20 % de l’uranium américain à la Russie approuvée par Hillary Clinton

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L’affaire n’est pas nouvelle, mais les révélations du journal “The Hill” publiées mardi viennent confirmer les allégations avancées dans le best-seller Clinton Cash par le journaliste d’investigation Peter Schweizer, relatif aux financements troubles de la Fondation Clinton. Sous la présidence de Barack Obama, Hillary Clinton, alors secrétaire d’Etat, a approuvé une transaction qui a donné à la Russie, par le biais d’une entreprise de Rosatom, le contrôle de l’entreprise canadienne Uranium One responsable de 20 % des livraisons d’uranium aux Etats-Unis. Même le New York Times avait dénoncé en 2015 les généreuses donations faites à la Fondation Clinton à la suite de cette transaction. Mais ce que dévoile The Hill, c’est qu’à la date où la transaction a été approuvée, le FBI avait déjà connaissance d’un vaste système de pots-de-vin, d’extorsion de fonds et de blanchiment d’argent mis en place pour permettre à la Russie dirigée par Vladimir Poutine de pénétrer le marché américain de l’énergie nucléaire.
 

Le FBI avait connaissance depuis 2009 des pratiques de corruption utilisées par la Russie pour pénétrer le marché de l’uranium américain

 
Dès 2009, le FBI avait pu, grâce à un informateur infiltré dans l’industrie nucléaire russe, obtenir des documents financiers détaillés, intercepter des courriels et enregistrer des conversations prouvant que les Russes avaient versé des pots-de-vin à une entreprise américaine de transport de l’uranium et que des responsables de l’industrie nucléaire russe faisaient transférer des millions de dollars à la Fondation Clinton. C’était à un moment où la secrétaire d’Etat Hillary Clinton siégeait à l’organisme gouvernemental chargé d’approuver ou non la décision d’autoriser de vendre Uranium One aux Russes. En outre, ce système de corruption avait, selon les informations dont dispose aujourd’hui le FBI, l’aval de hauts responsables de l’Etat en Russie qui percevaient eux aussi des commissions.
 
Le département de la Justice et le FBI ont néanmoins attendu 2014 pour procéder à l’arrestation du financier russe Vadim Mikerin et des responsables de l’entreprise de transport d’uranium engagés sur le territoire américain dans ce système de corruption. Les chefs d’inculpation ont de surcroît été limités à certaines transactions seulement et la peine a été négociée avec les accusés pour réduire leur condamnation, tout cela dans une très grande discrétion.
 

Les responsables du FBI qui ont épargné le scandale à Hillary Clinton jouent un rôle clé dans l’enquête sur la campagne de Donald Trump !

 
Entre-temps, en 2011, l’administration Obama a encore approuvé la vente d’uranium aux centrales nucléaires américaines par une autre filiale de Rosatom. L’enquête du FBI avait démarré en 2009 alors que son directeur était Robert Mueller, aujourd’hui conseiller spécial chargé de superviser l’enquête sur les possibles liens entre le gouvernement de la Russie et la campagne présidentielle de Donald Trump. Quand l’enquête a pris fin en 2015, le FBI avait pour directeur James Comey, l’homme qui a fait fuiter dans les médias ses propres notes de ses conversations avec le président des Etats-Unis après avoir été limogé par Donald Trump en mai dernier. L’enquête du FBI était directement supervisée par le directeur adjoint du FBI Andrew McCabe et par le procureur Rod Rosenstein, deux hommes nommés par Obama qui jouent aujourd’hui un rôle clé dans l’enquête sur les accusations de collusion entre la Russie et la campagne de Donald Trump.
 

Olivier Bault