Francesco Antonio Placidi, de son nom de baptême, naquit le 4 juin 1655 à Cori, dans le Latium, dans une famille pauvre. D’une grande piété, il fut très vite surnommé « le petit saint ». D’abord berger, orphelin à 14 ans, il dut s’occuper de ses deux sœurs. Une fois qu’elles furent mariées, il entra au monastère chez les frères mineurs franciscains : il prit le nom de frère Thomas.
Après ses études de théologie, il fut ordonné prêtre en 1683 et nommé comme assistant du maître des novices au monastère d’Orvieto, en Ombrie. Désireux de se rapprocher le plus possible des règles d’origine de son ordre, il rejoignit dès 1684 un ermitage à Civitella, non loin de Rome, où il entra en disant : « Je suis le frère Thomas de Cori, je viens pour devenir saint. »
Il vécut de nombreuses années à Civitella, partageant sa vie entre la solitude et la prédication : ses supérieurs lui avaient en effet demandé d’aller évangéliser les villages alentour. Sa prédication simple et claire lui assura une grande réputation dans les alentours de Rome. Il fonda aussi un autre ermitage près de Rome. D’une grande piété, il lui arrivait souvent de passer ses nuits dans la prière et la contemplation de l’eucharistie.
Thomas de Cori vécut ses dernières années dans la souffrance et la maladie ; il mourut le 11 janvier 1729 à l’ermitage de Civitella. Béatifié par Pie VI le 3 septembre 1786, il fut canonisé par Jean-Paul II le 21 novembre 1999 : « En authentique disciple du Poverello d’Assise, saint Thomas de Cori fut obéissant au Christ, Roi de l’Univers. Il médita et incarna dans son existence l’exigence évangélique de la pauvreté et du don de soi à Dieu et au prochain. Toute sa vie apparaît ainsi comme un signe de l’Evangile, un témoignage de l’amour du Père céleste, révélé dans le Christ et agissant dans l’Esprit Saint, pour le salut de l’homme. »