Fils d’un riche marchand d’étoffes, il naquit à Assise vers 1182. Son père étant en voyage d’affaires en France, sa mère le fit baptiser du nom de Jean, mais lorsque son père revint, il lui donna le nom de François. Pour qu’il puisse lui succéder, son père lui fit apprendre le français et le latin, et il entra dans le commerce à l’âge de 14 ans. Il eut une jeunesse dissipée, et, rêvant de noblesse et de chevalerie, prit même les armes, à la suite de quoi il vécut un an en captivité en 1202. Il conserva de cette période une santé fragile.
A partir de 1205, il abandonna ses idéaux mondains et entama sa conversion, achevée par sa rencontre avec des lépreux, qu’il considéra comme des frères. Alors qu’il priait dans la chapelle délabrée Saint-Damien à Assise, il entendit une voix qui lui demandait de réparer son église ; s’entourant d’ouvriers, il se mit alors à restaurer de ses propres mains les églises qui menaçaient de ruine.
François, qui dépensait sans compter pour ses travaux, pratiquait aussi fort généreusement l’aumône. En 1206, son père, furieux, le traîna en justice pour le déshériter. Symboliquement, François lui abandonna jusqu’à ses habits, et se revêtit d’une robe de bure. Menant alors une vie d’ermite mendiant, il fut un temps serviteur dans un monastère bénédictin puis dans une léproserie à Gubbio (où se déroula le miracle du loup), puis revint à Assise et y mendia pour obtenir de quoi restaurer les églises.
En 1208, il comprit sa vocation de missionnaire, et, rejoint par plusieurs disciples, fonda une petite communauté, approuvée une première fois par le pape Innocent III en 1210 : c’est ainsi que fut créé l’ordre franciscain. Dans son esprit, ses moines devaient être mendiants et prédicateurs, et vivre dans une pauvreté absolue en sillonnant les routes. La règle, achevée en 1223, fut approuvée par Honorius III.
De nombreux couvents furent rapidement fondés, et François aida sainte Claire d’Assise à fonder un ordre féminin, les clarisses. Le 17 septembre 1224, il fut marqué des stigmates du Christ. D’une santé fragile, il vécut alors en retrait et rédigea de nombreux textes, dont le plus célèbre est le Cantique de frère soleil. Il mourut le 3 octobre 1226, dans l’église de la Portioncule à Assise. Il fut canonisé dès le 16 juillet 1228 par Grégoire IX. Il est notamment saint patron de l’Italie et des animaux.