Née à Binasco, en Lombardie, vers l’an 1445, dans une famille pauvre, elle passa sa jeunesse à aider ses parents à la maison et aux champs. Eduquée chrétiennement, particulièrement pieuse, elle posséda dès sa jeunesse le don des larmes. Désirant vivre parfaitement sa foi, elle postula à ses 18 ans chez les Franciscaines puis chez les Augustines, mais fut chaque fois refusée car elle n’avait reçu aucune éducation.
Toujours sûre de sa vocation, elle continua à travailler aux champs le jour, mais passait ses nuits à apprendre la lecture et l’écriture. Une fois, comme elle se décourageait, la Vierge Marie lui apparut et lui dit : « Console-toi, ma fille. Il te suffit de savoir trois lettres : la première, c’est d’aimer Dieu par-dessus tout, et de n’aimer les créatures qu’en Dieu et pour Dieu ; la deuxième, c’est d’éviter l’impatience et les murmures à la vue des défauts du prochain ; la troisième consiste à méditer chaque jour la passion de mon Fils. »
Peu de temps après, Véronique fut reçue au couvent des augustines de Sainte-Marthe à Milan, en 1466. D’une grande obéissance, elle eut une intense vie mystique et le don des larmes ne la quitta jamais. Elle put prédire la date de sa mort, qui survint après une longue maladie, le 13 janvier 1497. Elle fut béatifiée par Clément X en 1672 ; Benoît XIV étendit son culte à l’Eglise universelle en 1749.