Elle naquit le 6 janvier 1256, en Thuringe ; orpheline très jeune, elle fut éduquée par les cisterciennes de l’abbaye de Helfta, à l’ouest de Leipzig. Très vite, sa vocation monastique fut déterminée. Elève particulièrement brillante, elle étudia le latin, les arts libéraux, l’Ecriture Sainte et les Pères de l’Eglise.
Devenue religieuse, elle bénéficia d’une première vision le 27 janvier 1281, qui scella son mariage mystique avec Jésus-Christ. Elle eut dès lors une intense vie mystique, qu’elle consigna par écrit durant le reste de sa vie. Profondément bouleversée, elle abandonna l’étude des sciences profanes pour se consacrer à sa vie intérieure.
La théologie de Gertrude, développée dans ses écrits, est christocentrée et montre une dévotion toute particulière au Sacré-Cœur et à l’Eucharistie. Gertrude mourut dans son monastère, le 17 novembre 1301 ou 1302. Ses écrits, largement diffusés dès sa mort, furent ainsi sauvés des barbaries de la « réforme » protestante. Elle mérita le surnom de « grande » et fut canonisée de façon équipollente par Innocent XI en 1677.
Benoît XVI, dans son audience générale du 6 octobre 2010, déclara : « L’existence de sainte Gertrude reste une école de vie chrétienne, de voie droite, et nous montre que le cœur d’une vie heureuse, d’une vie véritable, est l’amitié avec Jésus, le Seigneur. Et cette amitié s’apprend dans l’amour pour les Ecritures Saintes, dans l’amour pour la liturgie, dans la foi profonde, dans l’amour pour Marie, de manière à connaître toujours plus réellement Dieu lui-même et donc le bonheur véritable, but de notre vie. »