23 février : Saint Pierre Damien

23 février Pierre Damien
 

Il naquit à Ravenne, vers 1007, de parents pauvres qui moururent peu après. Il fut placé comme porcher chez un de ses frères, dont il eut à subir les mauvais traitements. Un autre de ses frères, archiprêtre de Ravenne, l’accueillit par la suite et se chargea de son éducation ; il fit des progrès rapides, au point de devenir professeur de rhétorique.

Ayant rencontré des ermites, il voulut suivre leur exemple et se retira en 1035 au monastère camaldule de Fonte Avellana, fondé peu de temps auparavant par saint Romuald. Reconnu pour la rigueur de ses pénitences, il en fut désigné prieur quelques années plus tard.

Pierre Damien s’engagea pour la réforme de l’Eglise initiée par le pape Léon IX (qui deviendra la réforme grégorienne) et lutta notamment contre la simonie (vente des biens spirituels) et le nicolaïsme (abandon du célibat ecclésiastique) toujours en vogue malgré plusieurs condamnations. Il dénonça par ailleurs les vices du clergé homosexuel et obtint du pape le renvoi définitif des clercs coupables.

Nommé cardinal-évêque d’Ostie par le pape Etienne IX en 1057, il participa à de nombreux synodes au cours desquels il dénonça plusieurs hérésies. Dans cette époque marquée par les schismes, il prit aussi parti pour le pape Nicolas II contre l’antipape Benoît X. Les papes suivants lui confièrent d’importantes missions de conciliation et de réforme. C’est encore lui qui sut détourner l’empereur germanique Henri IV de son projet de divorce.

Pierre Damien mourut le 22 février 1072. Léon XII le déclara saint par canonisation équipollente et le proclama docteur de l’Eglise en 1828, considérant l’importance théologique de ses sermons, lettres et autres écrits spirituels. Benoît XVI notait en 2009 : « Il consacra toutes ses énergies spirituelles et physiques au Christ et à l’Eglise, en restant toujours, comme il aimait se définir, Petrus ultimus monachorum servus, Pierre, le dernier serviteur des moines. »