Une étude du PNAS prévoit que la Terre va devenir une planète étuve : la propagande réchauffiste en VO et en VF  

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Une étude parue dans les PNAS (Proceedings of the National Academy), venue des Etats-Unis, prévoit que la Terre va devenir une « planète étuve ». La version anglaise (VO) diffère de la VF pour s’adapter aux mentalités. Petite analyse de la propagande réchauffiste.
 
L’étude est internationale et ses conclusions identiques en VO et en VF : la planète risque de devenir une « étuve », la température s’élevant bien au-dessus du maximum autorisé par les accords de Paris, et le climat, échappant à tout contrôle, devenir invivable pour l’humanité. Mais la présentation qu’en fait le Daily Telegraph anglais diffère sensiblement de celle qu’en fait l’Agence France Presse. Tous les peuples de la terre ne sont pas préparés de la même manière à entendre certaines « vérités » proclamées par la propagande réchauffiste. En d’autres termes, il semble que la crédulité anglo-saxonne soit plus avancée. Mais, au bout du compte, le but visé est le même : créer un homme nouveau sous la menace que le ciel ne tombe sur la tête d’une humanité qui pécherait contre le dogme réchauffiste.
 

Décortiquons la propagande réchauffiste à la paresseuse

 
C’est l’été, profitons-en pour décortiquer à la paresseuse le morceau choisi que nous offre l’AFP, une espèce de chef-d’œuvre accumulant les poncifs de l’écologisme, une sorte de palais du facteur Cheval réchauffiste. « Même si l’humanité réduit les émissions de gaz à effet de serre comme prévu par l’accord de Paris, dit l’AFP, la planète elle-même pourrait perturber les efforts des hommes et basculer dans un état durable d’étuve, selon une étude publiée lundi », la température moyenne de la Terre se stabilisant à + 4 degrés « par rapport à l’ère préindustrielle ». 
 
Le morceau n’a l’air de rien, mais dit deux choses : un, qu’il existe bien un réchauffement du climat d’origine humaine, et deux, que ce réchauffement est tel qu’il va échapper à l’action et à la volonté humaines. Cela a trois vertus, du point de vue de la propagande réchauffiste : un, cela confirme qu’elle a eu raison, deux, cela fait honte à ceux qui ne l’ont pas crue et accentue la pression sur le public, et trois, cela prépare l’opinion à une révolution inévitable dans la propagande réchauffiste : le moment où l’on devra admettre que les périodes de réchauffement global ne doivent rien à l’action humaine.
 

Quand le réchauffement s’emballe, la Terre devient une planète étuve

 
L’étude du PNAS ne se contente pas d’anticiper le moment, elle fournit la rhétorique pour perpétuer le mythe. La réalité est que le réchauffement constaté depuis 1850 est dû à des facteurs bien plus puissants que l’homme (activité solaire, etc). Le mythe continué attribue à l’homme la responsabilité du réchauffement mais ajoute que l’action humaine a mis en route des « réactions » de la planète. « Quand un seuil critique est atteint, le processus de réactions s’auto-entretient ». Conséquence, le « système Terre » devient fou par notre faute, le permafrost fond et menace de libérer dans l’atmosphère « environ 15 années » d’émissions de carbone par l’homme.
 
Cette folie touchera tout : les hydrates de méthane présents dans les fonds marins vont remonter, la banquise va fondre, elle renvoyait 80 % environ du rayonnement solaire grâce à sa blancheur, l’eau qui la remplacera en absorbera au contraire 80 %, augmentant le réchauffement. Ces mécanismes « en cascades » sont évidemment « interconnectés » et, selon le principe des « dominos », chaque panne du climat en entraîne une autre. Pour Joachim Schellnhuber, directeur de l’institut de Potsdam sur le réchauffement climatique, elles « pourraient pousser le système Terre dans son ensemble vers un nouveau mode de fonctionnement », la planète étuve.
 

L’étude du PNAS en VO et en VF

 
Avec les conséquences catastrophiques qu’elles ont pour fonction de provoquer. C’est ici surtout que la VF diffère de la VO. La VO anglaise prévoit une élévation du niveau des mers, à la suite de la fonte des glaces, comprise entre 33 et 196 pieds, c’est-à-dire 10 et 60 mètres. La crédulité française renâclerait devant 60 mères, la VF referme la fourchette : » au moins dix mètres » et « jusqu’à treize ». Parmi les autres cataclysmes à prévoir, un « dépérissement de 40 % de la forêt amazonienne », et bien sûr des « canicules, sécheresses et tempêtes » en plus grand nombre. L’habituelle panoplie de l’écologisme catastrophiste. Ce qui fait dire à Philipp Williamson, de l’université d’East Anglia : « Dans le contexte de l’été 2018, il ne s’agit décidément pas d’une fausse alerte et de crier au loup, le loup est maintenant là devant nous ».
 

Le but de la propagande réchauffiste est l’homme nouveau

 
Quelle morale en tirer, c’est-à-dire quelle philosophie pour l’action ? L’AFP cite dans sa conclusion le docteur Schellnhuber, dont les calculs nous disent qu’une planète étuve, dont la température serait de 4 ou 5 degré plus chaude que la nôtre, ne pourrait décemment loger (en VF) qu’un milliard de personnes. Cette donnée apparemment indiscutable, il s’agit d’un calcul, suggère une décroissance, et d’abord, une décroissance de la population, avec tout ce que cela suppose. Le texte anglais, la VF, plus explicite, semble directement tiré d’un document de l’ONU. Pour le professeur Chris Rapley, qui enseigne le climat à Londres, « Pour éviter un tel destin catastrophique, une transformation profonde est nécessaire, fondée sur une réorientation fondamentale des valeurs humaines, de la justice, des comportements, des institutions, de l’économie et de la technique ». Il s’agit officiellement de faire la Révolution au nom de l’exigence climatique et de fonder une nouvelle éthique planétaire. Le tout en douceur : de l’excellente propagande sous un masque scientifique. 
 

Pauline Mille