D’origine anglaise, né dans la première moitié du XIIe siècle, il entra dans le clergé et fut nommé évêque d’Andria, dans les Pouilles, par son confrère Adrien IV, pape entre 1154 et 1159. Pieux et érudit, il se soumettait avec ferveur à la primauté du siège romain, soumettant toute question de justice à l’avis de la Curie.

Il s’employa aussi à lutter contre les hérésies de son temps, à commencer par la simonie (commerce des biens spirituels) et le nicolaïsme (qui réclamait l’abandon du célibat ecclésiastique), et participa en 1179 au concile du Latran III qui condamna ces doctrines hétérodoxes et mit fin au schisme qui avait suivi l’avènement d’Alexandre III en 1159.

Richard s’attacha encore à rechristianiser son diocèse et à lutter contre les mœurs dissolues de son clergé. Sa réputation de sainteté dépassa très largement les limites de son diocèse, si bien qu’il fut vénéré comme un saint dès sa mort vers l’an 1200. Il fut officiellement canonisé par Eugène IV en 1438.