Le gouvernement détourne l’épargne populaire au profit de sa transition énergétique

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L’épargne populaire est un succès. Selon l’association française de la gestion financière (AFG), les différents dispositifs concernent, en 2023, près de 400.000 entreprises (+47 % depuis 2012) et 12,5 millions de salariés qui détiennent ainsi 187,8 milliards d’euros (Md€) d’encours sous gestion. Elle est alimentée par les primes d’intéressement et par la participation assise sur les bénéfices des entreprises que le salarié ne touche pas tout de suite et qu’il décide de verser sur un plan d’épargne entreprise pendant au moins cinq ans. L’objet de ces dispositifs était à l’origine de « favoriser l’épargne collective et le développement des investissements des entreprises ». Mais, bien sûr, des dérogations ont été admises pour que les salariés puissent débloquer leur épargne avant le terme de cinq ans pour une occasion exceptionnelle : mariage, achat d’une maison. Au fil du temps s’y sont ajoutés le surendettement, les violences conjugales et l’acquisition de part de SCOP – ce qui devenait discutable, et le décret du 5 juillet 2024 dénature complètement la chose : parmi les cas de déblocage précoce figurent l’achat d’un « véhicule écologique » et la « rénovation énergétique de sa résidence principale ». En somme, le gouvernement fait financer son obsession écolo par l’épargne populaire. Il s’agit d’un vrai détournement de fonds.