Elle naquit à Assise, probablement le 16 juillet 1194, dans la noble famille des Scifi. Elle passa toute son enfance dans la piété la plus parfaite. Vers 1210, elle assista à des prêches de saint François d’Assise qui, admirant sa pureté, la confirma dans le vœu de virginité qu’elle avait fait quelques temps plus tôt.
Le 18 mars 1212, après avoir réalisé de nombreux pèlerinages, elle renonça au monde pour suivre l’exemple de saint François et, ayant revêtu une bure, se retira dans un couvent de bénédictines. Ses parents tentèrent de bien des manières de la retirer du monastère et de lui arranger un mariage, mais ne purent y parvenir ; sa sœur cadette, Catherine, la suivit même au couvent.
Peu de temps plus tard, d’autres femmes les ayant rejointes, saint François les installa à la chapelle Saint-Damien d’Assise et confia à Claire la direction de la communauté : elle reçut le titre d’abbesse en 1214. Sa propre mère, devenue veuve, rejoignit elle-même la communauté avec sa troisième fille. C’est ainsi que naquit l’ordre des Pauvres Dames, plus connu sous le nom de Clarisses, dont les règles de vies étaient fort inspirées de celles des Frères mineurs, qui fut reconnu officiellement par le pape Innocent III dès 1216. La règle fut réformée dès 1619 pour maintenir dans l’unité les nombreux couvents qui avaient été fondés à travers l’Europe.
Claire, toujours entièrement au service des pauvres, refusa toute sa vie que son ordre possédât des biens fonciers. Elle réalisa de nombreux miracles de son vivant, notamment une multiplication des pains, et sauva Assise par la prière de l’invasion par les mercenaires sarrasins de l’empereur Frédéric II.
Après avoir vécu au service des pauvres dans la pauvreté la plus parfaite, Claire mourut à Assise le 11 août 1253. Le pape Innocent IV assista en personne à ses obsèques et fit ouvrir son procès en canonisation la même année ; cette canonisation eut lieu deux ans plus tard, le 26 septembre 1255, sous Alexandre IV. Le 14 février 1957, le pape Pie XII la proclama sainte patronne de la télévision : « Ce merveilleux instrument – comme chacun le sait et Nous l’avons dit clairement Nous-même – peut être la source des très grands biens, mais aussi de profonds malheurs en raison de l’attraction singulière qu’il exerce sur les esprits à l’intérieur même de la maison familiale. Aussi Nous a-t-il semblé bon de donner à cette invention une sauvegarde céleste qui interdise ses méfaits et en favorise un usage honnête, voir salutaire. On a souhaité pour ce patronage sainte Claire. On rapporte en effet qu’à Assise, une nuit de Noël, Claire, alitée dans son couvent par la maladie, entendit les chants fervents qui accompagnaient les cérémonies sacrées et vit la crèche du Divin Enfant, comme si elle était présente en personne dans l’église franciscaine. Dans la splendeur de la gloire de son innocence et la clarté qu’elle jette sur nos si profondes ténèbres, que Claire protège donc cette technique et donne à l’appareil translucide de faire briller la vérité et la vertu, soutiens nécessaires de la société. »