Néocolonialisme socialiste : Bill Gates juge les impôts au Nigeria trop bas

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Le monde entier est devenu aujourd’hui un forum ouvert à toutes sortes de voix autorisées, un symposium dirigé par de grands influenceurs où les Etats n’ont qu’une petite partie du pouvoir, une sorte de synode global permanent. Ainsi, à peine le pape François avait-il fini de s’adresser aux jeunes de toutes les religions à Djakarta en Indonésie, voilà Bill Gates qui prêchait au dialogue panafricain sur l’alimentation dans la capitale fédérale du Nigeria, Abuja. Jugeant que les impôts sont « vraiment bas » au Nigeria, il a préconisé d’en relever le niveau. Son discours survenait après celui de Taiwo Oyedele, le président de la Commission nigériane de la politique fiscale et le la réforme des impôts, lequel, estimant le système fiscal nigérian « en crise », veut en même temps relever la TVA de 7,5 % à 10 % et baisser l’impôt sur le revenu. Mais le propos du patron de la fondation Bill et Melinda Gates est plutôt d’augmenter la charge fiscale globale pour financer l’Education et la santé : « A terme, il y a des plans pour augmenter les budgets du gouvernement. La collecte des impôts est aujourd’hui vraiment basse. » Il a vanté la nécessité de politiques de santé et d’éducation, de vérifier que l’argent soit « bien dépensé », de projets « exemplaires » dans lesquels sa fondation « s’implique ». Et de conclure : « C’est excitant d’apporter de la crédibilité sur ces programmes de santé, de sorte que les citoyens vont sentir que les soins de santé figurent parmi les priorités qui seront financées dès que vous allez jouir de flexibilité fiscale. » Flexibilité fiscale, un merveilleux euphémisme pour augmentation d’impôt ! Ce discours est à la fois paternaliste, socialiste et néo-colonialiste. Il affiche sans vergogne la participation du gros argent « philanthropique » à la direction du mondialisme postwestphalien.