Après les Jeux olympiques et en attendant qu’un gouvernement soit formé en France pour tenter d’établir un budget, le climat demeure le principal cache-misère de notre actualité et le principal thème et totem moteur de la révolution mondialiste. Alors que la Nouvelle-Calédonie reste choquée, à feu et à sang et sous tension depuis les émeutes fomentées par les terroristes de la minorité canaque, le gouvernement de l’île incapable, comme le gouvernement métropolitain, de faire avancer la situation politique, prétend placer le territoire « en urgence climatique ». Et tout en nous apprenant que « les émissions de méthane n’ont jamais été aussi élevées, mettant en péril les objectifs climatique », Le Monde, dans un autre article, relève que l’Europe de Bruxelles, par la voix de Kadri Simson, commissaire à l’énergie, déplore que la France n’ait pas atteint l’objectif qui lui a été fixé par la Commission européenne, qui est d’attendre 42,5 % d’énergies dites renouvelables dans sa production d’énergie. Parler du climat permet de ne pas parler d’autre chose d’une part, et de soumettre en même temps notre pays à la révolution mondialiste en marche.
L’Europe de Bruxelles régit notre politique au nom du climat
La souveraineté et la prospérité d’un pays dépendent fortement de son approvisionnement en énergie et du type d’énergie qu’il produit et emploie : il est donc caractéristique de la volonté de puissance supranationale des institutions de Bruxelles qu’elles prétendent régenter l’énergie en Europe. C’est pourquoi la Commission, par une directive de 2018 avait fixé à tous les Etats membres l’objectif de 44 % de renouvelables en 2020, ce que le « Plan national intégré énergie-climat » a ramené à 33 %, mais la France n’a pas encore 23 % à l’heure actuelle. Cela n’est pas acceptable pour la Commission qui a déjà épinglé Paris en 2023 et vient de réitérer. Kari Simpson a ainsi déclaré : « La Commission continue de dialoguer avec les autorités françaises afin de combler ce retard et que la France respecte ses engagements. » On peut compter sur Michel Barnier, ancien commissaire européen et ancien ministre de l’Ecologie, pour aller dans le sens qui lui est ici demandé, et trouver des alliés parmi les écologistes du Nouveau Front Populaire.
CH4 remplace CO2 en tant que totem du mal
Pendant ce temps, selon le nouveau bilan mondial du méthane publié, mardi 10 septembre, dans la revue Environmental Research Letters par soixante-neuf scientifiques du consortium Global Carbon Project, quatre ans après la précédente édition, la concentration de CH4 dans l’atmosphère a augmenté ces dernières années à un rythme jamais vu auparavant. Selon notre confrère, c’est d’autant plus grave que le méthane, « deuxième gaz à effet de serre le plus important après le dioxyde de carbone (CO2), est responsable d’environ un tiers du réchauffement climatique depuis l’ère préindustrielle. Si le CH4 perdure moins longtemps dans l’atmosphère (autour de neuf ans contre plusieurs siècles pour le dioxyde de carbone), son pouvoir de réchauffement est bien plus élevé que celui du CO2 : plus de 80 fois supérieur sur vingt ans et 30 fois à un horizon de cent ans ».
L’humanité a donc désormais un nouvel ennemi numéro 1.
Le méthane est le pire ennemi du climat, avec l’homme
Les relevés sur la concentration de méthane ont commencé en 1980, sa croissance a tant augmenté qu’elle a atteint deux parties par million, « un taux inégalé depuis au moins huit cent millions d’années », croit savoir notre confrère. Et les auteurs de l’étude affirment que « le méthane augmente plus rapidement en termes relatifs que tout autre gaz à effet de serre majeur et est aujourd’hui 2,6 fois plus élevé qu’à l’époque préindustrielle ». Selon eux, cela « ne peut se poursuivre si nous voulons maintenir un climat habitable » : en effet, si l’on ne fait rien, le climat pourrait se réchauffer « de plus de 3° C d’ici à la fin du siècle ». Vous imaginez les canicules, sécheresses et inondations en vue ! Certaines estimations fixent à 60 % la part humaine des émissions de méthane, en particulier les troupeaux de bovins, la consommation d’énergies fossiles et les décharges, le reste étant dû surtout aux zones humides tropicales et équatoriales, que le réchauffement suractiverait.
Qu’il neige, qu’il vente, le climat c’est toujours l’homme !
Un autre confrère, L’EnerGEEK, nous explique pourquoi le méthane menace le monde : il est responsable d’une augmentation de 0,5° C des températures globales dans les années 2010 par rapport à la fin des années 1800. La montée rapide des températures en 2023 est en grande partie due à la hausse du méthane, un signal d’alerte clair selon Marielle Saunois, chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement : « On le sait grâce à l’analyse des bulles d’air présentes dans les carottes de glace prélevées en Antarctique, et en comparant les mesures faites dans l’atmosphère depuis quarante ans. » Toujours selon notre confrère, « face à cette situation, des engagements ont été pris. Lors de la COP26 en 2021, un objectif de réduction de 30 % des émissions de méthane d’ici à 2030 a été fixé par plus de 150 pays. Cependant, des pays comme la Chine, l’Inde et la Russie ne participent pas à cet effort, peut-être aussi pour des raisons géopolitiques ». Cette percée du méthane sur le marché médiatique signale probablement une régression de la mythologie négative du C02. Et une volonté manifeste de renouveler le discours terroriste sur le climat. Hier, l’algorithme de Google Actualités ne me proposait pas moins de 7 articles inquiétants à propos du climat, dont « Vous pensiez que la crise climatique était déjà grave ? Attendez de voir » (Futura), Climat : l’été 2024 entre dans les annales, comme le plus chaud jamais mesuré sur Terre, d’après Copernicus (Sud-Ouest), « Après le froid polaire, une vague de chaleur est-elle possible avant la fin du mois » ? Ou enfin Blast : « Réchauffement climatique : pourquoi c’est bien pire que prévu ».
La Nouvelle-Calédonie a un nouveau totem politique
C’est sur cette vague de propagande sans cesse renouvelée que surfe le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie pour masquer son impuissance politique. Reprenant le thème sentimental déjà utilisé au dix-huitième siècle par Diderot des îles du bout du monde où vit et souffre le bon sauvage, il évoque l’érosion que provoquerait le climat : « Les îles du Pacifique sont en première ligne face au réchauffement climatique mondial, (…) le Vanuatu et la Nouvelle-Zélande ont déjà déclaré l’urgence climatique. » Nos lecteurs savent ce qu’il faut en penser depuis l’histoire croquignolesque de Tuvalu. Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie cite bien sûr les travaux du GIEC, et je ne puis résister au plaisir de citer, moi, notre confère Le Figaro : « La déclaration d’urgence climatique doit s’accompagner d’une stratégie d’adaptation reposant sur un forum réunissant experts et membres de la société civile, qui transmettra ses recommandations à un “comité calédonien du changement climatique”. Ce dernier sera chargé de la gestion d’un “fonds de résilience” qui recueillera des financements extérieurs de grandes fondations pour soutenir des actions de lutte contre le changement climatique, poursuit le communiqué. » C’est joli comme un plafond de Fragonard : au lieu d’éteindre la guerre civile, on lance un comité Théodule pour parler du climat et récolter des sous. Le climat, ça y en a bon totem politique, sur la grande île comme en métropole.