Des talibans antifas veulent casser les féministes anti-Trans

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Dans les pays anglo-saxons les féministes anti-Trans sont appelés TERF et critiquent depuis longtemps l’idéologie trans pour au moins deux raisons évidentes : ce n’est pas en changeant de prénom qu’un homme peut éprouver la condition féminine, d’une part, et de l’autre, changer de genre sans changer de corps pour faire du sport fausse les résultats et lèse les femmes. En France, cette réflexion est plus récente. Pour avoir publié avec succès Transmania, deux féministes connues, Dora Moutot et Marguerite Stern ont excité la verve agressive de la presse de gauche, Le Monde parlant de « dénonciation douteuse ». Dans la foulée, 64 antifas cagoulés, dont certains étaient armés de matraques télescopiques, rassemblés pour attaquer une librairie parisienne où les deux autrices dédicaçaient leur livre, ont été arrêtés par la police. Ils étaient venus casser les lieux et provoquer le scandale, au risque d’une rixe, ils ont été placés en garde-à-vue. Mais l’affaire touche un autre domaine : la société JCDecaux qui avait placé la publicité de leur livre sur les abribus l’en a ôtée et a présenté ses excuses. Les nouveaux talibans règnent à Paris par l’intimidation mentale et physique.

 

Chouchoutées hier, ces féministes découvrent le problème trans

Dora Moutot se sentait naguère une petite reine médiatique. Elle avait un blog qui marchait le feu de Dieu, « T’as joui ? », et son propre mouvement, « femelliste ». Quand elle a publié en 2022 chez Trédaniel Mâle-baisées : le livre qui dénonce le patriarcat sous les draps, le Tout Paris arc-en-ciel a frissonné d’aise. Et quand elle a signé chez Albin Michel un an plus tard A fleur de pet ; le 1er livre sur la maladie des hyperballonnés qui ont le microbiote à l’envers, ce fut l’extase. Hélas, depuis peut-être a-t-elle réfléchi, peut-être cherchait-elle une autre façon de faire parler d’elle, en tout cas elle a découvert la folie de l’idéologie trans. Depuis, une association, Mousse, et un maire qui se prend pour une femme, M. Cau, l’attaquent en justice. Même chose à peu près pour Marguerite Stern. Ancienne femen, colleuse contre les féminicides, elle a même fait 4 mois de prison en Tunisie pour atteinte aux bonnes mœurs et le Maroc l’a expulsée pour avoir « célébré les droits LGBT », elle avait même soutenu les migrants clandestins dans la jungle de Calais. Et puis elle a découvert que la biologie distingue les femmes des hommes. Elle l’a même écrit avec Dora Moutot. Depuis, c’est la cata. Le destin des deux femmes a basculé dans le nauséabond. Les journaux comme il faut, Le Monde, Libé, les montrent du doigt. Les arcs-en-ciel comme il faut les montrent du doigt.

 

Pour casser l’omerta arc-en-ciel elles écrivent à Retailleau

Alors Dora Moutot et Marguerite Stern ont persisté. Pire, elles sont allées où leurs censeurs les poussaient, vers la droite. Elles ont publié le 29 septembre 2024 dans le JDD une lettre ouverte au nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. En voici des extraits significatifs : « Cela fait bientôt 5 ans qu’en tant que féministes, nous dénonçons les dérives de l’idéologie transgenre. A cause de nos prises de position, nous avons subi beaucoup de violences. Dora est poursuivie en justice pour “appel à la haine” pour avoir dit d’un homme biologique qu’il en était est un. (…) Nous avons perdu des contrats de travail, notre participation à des événements a parfois été annulée, une partie de la presse nous diffame, des députés nous insultent (…), nous sommes harcelées quotidiennement, parfois menacées de mort, de viols, parfois même agressées physiquement. Nous n’osons plus nous rendre en manifestation “féministe”, ni même dans certains quartiers “LGBT” de Paris car ironiquement, ce sont les lieux où nous sommes le plus en danger. »

 

La violence du lobby trans contre les féministes qui s’opposent

Elles racontent ensuite comment un institut où elles donnaient une conférence a été attaqué par des antifas au point qu’un incendie s’y est allumé, menaçant les habitations à côté. Et de continuer : « Nous voulons attirer votre attention sur la violence qui règne au sein des milieux militants d’extrême-gauche, particulièrement “antifascistes”, “féministes”, et “queer”. Nous en parlons dans notre livre, il existe des phénomènes d’embrigadement et d’emprise dans les milieux transgenristes ; et le combo victimisation permanente + désignation d’un ennemi à abattre + déconnexion du réel, ne peut qu’aboutir à des manœuvres dangereuses pour tout le monde. (…) Partout autour du monde, d’autres femmes subissent des violences similaires : J.K. Rowling, Posie Parker, Riley Gaines, Kathleen Stock… sans que les autorités ne dénoncent la violence à leur encontre. Le mouvement est mondial. Nous avons besoin que l’Etat envoie un signal fort et s’engage à protéger les femmes comme nous. Nous vous demandons d’accorder une attention particulière à la menace sécuritaire venant de l’extrême-gauche, qui a franchi un cap inacceptable en manquant de faire flamber un immeuble dans lequel dormaient des familles. »

 

Des talibans antifas venus pour casser

La réponse des Talibans antifas et antiféministes n’a pas tardé : pour les faire taire, ils ont décidé d’aller les tabasser lors de la signature prévue dans le cinquième arrondissement. Dès le 29 septembre, le groupe AG Antifasciste Paname avait appelé sur le site Paris-Luttes à ce rassemblement non autorisé par la préfecture de police. Les jeunes antifas se sont d’abord regroupés place de la République avant de prendre le métro pour Jussieu. C’est entre le quai de la Tournelle et le boulevard Saint Germain que la police a interpellé, placé en garde à vue et interrogé 64 agresseurs cagoulés, armés et dont certains, selon le procureur de la République, auraient détenu des explosifs (mais Libération nie ce dernier fait). L’intention des attifas ne fait nul doute, elle est revendiquée par le brûlot d’extrême gauche Streetpress : il s’agissait de protester contre les « théoriciens de la pensée néo-fasciste et transphobe » publiés par la « maison d’édition Magnus » proche de « l’extrême droite ». Peut-être saura-t-on un jour pourquoi le procureur de la République, après avoir d’abord parlé d’explosifs, n’a retenu au fil des articles de presse que des qualifications plus bénignes pour les deux individus qui ont finalement été poursuivis.

 

Le Paris bien-pensant prend le parti des talibans antifas

Mais une chose est sûre, le Paris bien-pensant, le Paris des grands médias et des petits médias d’extrême gauche, le Paris comme il faut est vent debout pour les nouveaux Talibans, les agresseurs de Terf et contre les féministes qui découvrent la nature biologique des hommes et des femmes. Je ne fatiguerai pas les lecteurs avec la lecture de tribunes abracadabrantes sur la question, me bornant à signaler que Politis a publié fin avril un texte signé par 800 associations et intellectuels, Act Up, Adèle Haenel, Alice Coffin et Annie Ernaux en tête, Marine Tondelier, Rokhaya Diallo et Sandrine Rousseau en queue, dénonçant le « livre haineux » de Moutot et Stern. Le sénateur communiste Yann Brossat, ancien adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris s’était même fendu en mai d’une lettre au préfet de Police Laurent Nunez pour lui demander d’annuler une conférence des autrices. Et le groupe JCDecaux, qui avait apposé la réclame pour Transmania sur ses arrêts de bus, saisi par Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Mairie de Paris, les en a retirées, soudain « interpellé » par les propos et le « visuel », « censément contraire à notre Charte de la déontologie de la communication extérieure ». Avant de présenter ses excuses « aux personnes que ces affiches ont pu heurter ». A Lyon aussi, les affiches ont été retirées. Un contrat ne pèse pas lourd devant la peur que propagent les bien-pensants. Les nouveaux talibans ont de belles heures devant eux.

 

Pauline Mille