17 octobre : Sainte Marguerite-Marie

17 octobre Sainte Marguerite-Marie
 

Marguerite Alacoque naquit le 22 juillet 1647 à Verosvres, entre Mâcon et Paray-le-Monial. Très pieuse dès son enfance, elle avait une dévotion particulière pour le Saint-Sacrement et consacrait son temps libre à la prière. A l’âge de cinq ans, ayant entendu parler des vœux religieux, elle fit une première consécration, privée : « O mon Dieu, je vous consacre ma pureté et vous fais vœu de perpétuelle chasteté. » Elle perdit son père alors qu’elle avait huit ans et fut placée chez les clarisses de Charolles, où elle fit sa première communion l’année suivante. Dès cette époque, elle se soumettait à la mortification, mais fut ensuite frappée par une paralysie dont elle ne fut guérie qu’en faisant le vœu de devenir religieuse. Au jour de sa confirmation, elle ajouta le prénom Marie à son prénom de baptême.

Pourtant, Marguerite-Marie s’éloigna au départ de ce vœu, et commença de s’intéresser aux activités mondaines. Un soir pourtant, elle eut une vision du Christ, qui lui reprocha son infidélité tandis qu’Il lui avait donné tant de preuves d’amour. Elle se décida alors à entrer en religion, et choisit le couvent de la Visitation de Paray-le-Monial ; quand elle s’y rendit, elle entendit une voix lui dire : « C’est ici que je te veux. » Elle entra donc au couvent le 25 mai 1671 et prononça ses vœux perpétuels l’année suivante. Malgré sa santé chancelante, elle se soumettait aux plus rudes mortifications.

Religieuse, elle reçut de nombreuses apparitions de Jésus-Christ, qui lui demandait de développer la dévotion à son Sacré-Cœur. En juin 1675, alors qu’elle était en prière devant le Saint-Sacrement, le Christ lui dit : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qui n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce Sacrement d’amour. (…) Je te demande que le premier vendredi après l’octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur en communiant ce jour-là, et en lui faisant réparation d’honneur par une amende honorable. (…) Je te promets aussi que mon Cœur se dilatera pour répandre abondamment les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur, et qui procureront qu’il lui soit rendu. »

Elle encouragea aussi la dévotion des neufs premiers vendredis du mois, selon la promesse du Christ : « Je te promets, dans l’excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront neuf premiers vendredis des mois, de suite, la grâce de la pénitence finale, ne mourront point dans ma disgrâce et sans recevoir leurs sacrements, mon divin Cœur se rendant leur asile assuré au dernier moment. »

Marguerite-Marie, considérée par beaucoup comme une illuminée, prit pour directeur spirituel saint Claude La Colombière qui, le premier après elle, se consacra personnellement au Sacré-Cœur. La communauté de Paray-le-Monial fit sa consécration en 1686. La fête du Sacré-Cœur de Jésus se développa progressivement dans l’Eglise, et fut étendue à l’Eglise universelle par Pie IX en 1856. Malade, Marguerite-Marie mourut à Paray-le-Monial le 17 octobre 1690, en prononçant le nom de Jésus. Elle fut canonisée le 13 mai 1920 par Benoît XV.