Ce sont les rangs respectifs des ports de Marseille et du Havre dans le classement (2024) que vient de publier la Banque mondiale sur les terminaux de Porte-conteneurs. Comment classe-t-on les ports ? Par le temps que les navires y passent entre le moment où ils arrivent au mouillage et le moment où ils en repartent. Quelle importance ? 80 % du commerce mondial, en volume, passe par le transport maritime, 35 % de ce volume (60 % en valeur) par conteneur. Un port mal classé, donc mal géré, entraîne des retards, perturbe la chaîne d’approvisionnement, augmente donc les coûts et réduit la compétitivité du pays. Or la France a le deuxième domaine maritime du monde derrière les Etats-Unis et la troisième compagnie de porte-conteneurs, la CGA-CGM. Les ports français étudiés sont mieux situés que d’autres mieux classés, proches de bassins économiques, reliés à la route et au train, mais ils font perdre du temps aux bateaux car ne sont pas assez modernisés, ayant subi la dictature de la CGT communiste depuis la grande crise des dockers. Cela se traduit par des classements particulièrement catastrophiques en métropole (premier Dunkerque, suivi de Brest, 214, et Bordeaux, 217), et un peu moins mauvais outre-mer (Pointe-à-Pitre, 94, Fort de France, 117). Significativement, toute l’Europe est mal classée. Seul Algésiras entre dans le top 10, Barcelone accrochant la 34ème place et Londres la 68ème, Naples et Gdansk respectivement larguées à la 339ème et la 343ème.