Le terme fait fortune en politique pour désigner les candidats aux élections admis par le RN et dont les propos incorrects ont choqué leurs collègues d’autres partis et les médias, dont quelques politologues ont pensé qu’ils étaient responsables de l’échec (relatif) de leur parti au second tour des législatives en juillet, et que le président Bardella s’est engagé à éliminer peu à peu. On pourrait l’utiliser aussi pour les élus de la France insoumise, non à cause de ce qu’ils disent, mais de ce qu’ils font – et leur nombre s’accroit chaque jour. On se souvient d’Adrien Quattenens qui battait sa femme et de Sébastien Delogu qui est accusé d’avoir donné des coups de pied à un proviseur et une CPE de Marseille. Puis il y a eu Raphaël Arnault, fiché S, qui s’affiche en veste de treillis de la jeune garde antifasciste et s’est déplacé en août en Angleterre pour manifester contre les manifs anglaises. Maintenant c’est au tour d’Andy Kerbrat, député de Nantes, de se faire prendre en flagrant délit d’achat de stupéfiants. Il a été forcé de reconnaître les choses. Mais quand on appartient à la France insoumise, on n’est jamais vraiment tenu pour une brebis galeuse, au contraire, son communiqué sonne comme un Cocorico et ressemble à un réquisitoire contre l’extrême-droite. En outre l’ineffable Sandrine Rousseau l’encourage sur X : « Cher Andy, la consommation de drogue et l’addiction sont un enjeu de soin, de santé psychique et d’accompagnement. Tu as reconnu, tu es dans un parcours de soins. Reviens-nous en forme. »