C’est la somme que devraient trouver chaque année les politiciens réunis à la COP29 de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, pour « aider les pays en développement à s’adapter au changement climatique, à partir de 2025 ». C’est à la fois beaucoup et peu. Peu : Elon Musk, que Trump vient de nommer ministre pour dégraisser la bureaucratie fédérale américaine, espère y tailler deux mille milliards, et la dette publique française officielle dépasse trois mille milliards d’euros – 110 % du PIB contre 80 % quand Louis XVI convoqua les Etats-Généraux. Mais beaucoup, parce que c’est chaque année qu’il faudrait trouver ces mille milliards, et que tous les grands Etats sont à la fois surendettés et soumis à des impôts gigantesques. D’autant que la poursuite d’un green deal à l’échelle mondiale avec notamment le « net zero » pour les émissions de gaz à effet de serre ruinerait l’économie. Pourtant, au moment où Donald Trump élu dénonce à juste titre « l’hystérie de l’imposture climatique », notre consœur La Croix, dans son éditorial, recommande le lancement de nouveaux impôts pour financer tout cela, sur les transactions financières et sur les billets d’avion. Et si La Croix s’occupait plutôt de donner un point de vue catholique sur l’actualité ?