Justice : un médecin australien qui avait critiqué les vaccins contre le covid vient de retrouver sa licence

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Depuis deux ans, le Conseil médical d’Australie avait suspendu le Dr William Bay au motif qu’il avait été trop critique sur la vaccination liée au covid : la justice vient de reconnaître son bon droit. La Cour suprême du Queensland a jugé, le 13 décembre, que le médecin avait été victime de « parti pris et n’avait pas bénéficié d’une procédure équitable » pour des plaintes sans rapport avec sa pratique clinique. Le juge a exigé que sa licence lui soit rendue.

Cette affaire est importante, comme le souligne LifeSiteNews, car elle met fin à la censure brutale qui avait contraint de nombreux médecins à garder le silence pendant la crise du covid pour ne pas perdre leur poste. Et met en lumière les comportements abusifs des institutions dans une période de l’histoire qualifiée d’« extraordinaire » par le magistrat : ce dernier a jugé que le Conseil médical outrepassait les pouvoirs qui lui étaient conférés, et qu’il n’avait pas à assurer « la protection du gouvernement et des organismes de réglementation contre les critiques politiques ».

 

Licence révoquée : une décision liée à un contexte politique et non à une pratique clinique selon la justice

« Je suis libre, je ne suis plus suspendu. Je peux prescrire de l’ivermectine et, surtout – et c’est ce qui effraie le plus l’AHPRA – je peux critiquer librement les vaccins… en tant que médecin de ce pays. » Ce furent les premiers mots du Dr William Bay après sa belle victoire devant les tribunaux qui, si elle est totale, lui a néanmoins coûté deux longues années loin de sa patientèle, depuis sa mise à pied le 17 août 2022.

Il ajoutait : « Les vaccins sont mauvais, les vaccins ne sont pas bons, et les gens devraient avoir le droit de donner leur consentement éclairé pour choisir ces soi-disant vaccins. Les médecins comme moi s’exprimeront parce que nous n’avons rien à craindre. »

Pourtant, on a bien essayé de lui faire peur, en particulier l’Australian Health Practitioner Regulation Agency (AHPRA), organisme indépendant du gouvernement qui tenait à s’assurer de la ligne de conduite des médecins face au processus de vaccination, pendant ce qu’on a appelé « la crise sanitaire ». Son conseil national, composé de deux travailleurs sociaux, d’un comptable, d’un physiothérapeute, d’un mathématicien et de trois avocats a bénéficié d’un pouvoir inqualifiable… William Bay s’y est attaqué seul, ainsi qu’au Medical Board of Australia. Et il a obtenu gain de cause : le juge a même condamné l’APHRA à payer les frais de justice.

 

Selon l’APHRA, le médecin, le Dr William Bay, représentait un risque grave pour les personnes

Par cette décision, les médecins récupèrent, de facto, leur droit de s’exprimer. Ce que William Bay n’avait jamais cessé de faire justement, en mettant en garde le public contre les risques que présentent les vaccins pour leur santé, qualifiant même la vaccination contre le covid de « crime du siècle ».

Cinq plaintes avaient été déposées contre lui : parce qu’il avait publié sur les médias sociaux une vidéo affirmant que les vaccins avaient tué son patient et causé du tort à d’autres personnes ; parce qu’il avait participé à une manifestation anti-vaccination devant les bureaux de l’AHPRA. Ou encore parce qu’il avait interrompu une conférence de l’Australian Medical Association en qualifiant de « menteur » le médecin en chef fédéral et en demandant aux 400 médecins présents d’arrêter d’imposer les vaccins aux gens… Le Conseil médical avait estimé que ses déclarations publiques avaient sapé la « position des régulateurs médicaux » et allaient « à l’encontre de la position des autorités locales, étatiques et fédérales et des autorités sanitaires, qui sont en place pour protéger la santé et la sécurité publiques ».

Mais le juge s’est placé sur un tout autre plan, en estimant qu’« aucune plainte n’alléguait que le Dr Bay avait fourni ou fournissait des services cliniques qui ne répondaient pas aux normes professionnelles applicables ». Et que la Commission n’avait aucune vocation à protéger le gouvernement et les organismes de réglementation contre les critiques politiques. Le Dr Bay n’a enfreint aucune loi. Cette suspension qui prétendait « protéger le public », comme on l’a entendu trop souvent, était infondée, comme elle le fut aussi en Europe où nombre de praticiens ont été malheureusement suspendus de la même manière.

 

On peut désormais, en Australie, exprimer des réserves sur les vaccins contre le covid

« Je remporte une victoire totale, louange à Dieu ! », a déclaré le Dr Bay. Le message est clair pour les médecins australiens : la liberté d’expression des cliniciens n’est pas préjudiciable pour les patients et le public, mais essentielle. C’est en y renonçant et en écornant, par là même, le devoir d’information qu’on retire aux personnes leur consentement éclairé.

Les risques liés aux vaccins contre le covid n’ont pas été communiqués au public. « L’injonction de silence », qu’il a évoquée dans une interview accordée dimanche dans une émission télévisée, « a été désastreuse pour la santé et la sécurité des Australiens ordinaires. Il s’agit d’un acte criminel de la part de l’APHRA et du chef du conseil médical, car ils ont refusé aux Australiens le droit de choisir librement, étant ainsi responsables des blessures et des décès de milliers de personnes en Australie », a-t-il déclaré. D’autant qu’on n’a guère laissé le choix au corps médical, dont les représentants ont été menacés dans leur carrière, leur outil de travail, leur famille…

Le courage du Dr Bay, qui a beaucoup perdu à mener jusqu’au bout cette affaire, n’est pas à démontrer. Il est aujourd’hui récompensé. Cependant, la censure persiste : il disait, mardi, sur X, que le magazine et la communauté en ligne Australian Doctor l’avaient exclu de leur site. Et l’AHPRA a toujours le pouvoir de radier des médecins sans avoir à rendre de comptes. Mais il a été au moins prouvé que cet organisme public a empêché les médecins australiens d’exprimer des réserves sur les vaccins à ARNm contre le covid-19, malgré les preuves internationales évoquant la possibilité d’effets secondaires. Alors même que les chiffres même du covid pèsent de moins en moins lourd.

La vérité finit toujours par sortir.

 

Clémentine Jallais