La Chine communiste cherche à contrôler davantage les catholiques du pays et à leur imposer l’adhésion au socialisme de l’Etat… athée. La religion, catholique en particulier est vue avec suspicion par les autorités et ils cherchent à en canaliser la force de manière systématique. Après avoir obtenu du Vatican la reconnaissance de l’Eglise patriotique, au détriment des catholiques fidèles, par des accords secrets souvent évoqués par RITV (et qui viennent d’être renouvelés pour quatre ans en octobre dernier) les mesures liberticides se sont succédé. La dernière en date s’est matérialisée dans une « lettre de Noël » adressée le 23 décembre aux communautés catholiques et chrétiennes par l’Administration d’Etat des affaires religieuses : elle insiste sur le devoir des fidèles d’étudier et de « mettre en œuvre de manière approfondie la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise pour une nouvelle ère », tout en adhérant à la « sinisation » de la religion.
La lettre salue les efforts déjà faits par l’Eglise patriotique et ses évêques dont la nomination implique désormais fortement les autorités communistes.
Les catholiques de Chine félicités pour leur soumission au parti communiste
« Au cours de l’année écoulée, les milieux catholiques et chrétiens ont pleinement mis en œuvre la théorie du Parti sur le travail religieux dans la nouvelle ère, pleinement mis en œuvre la politique fondamentale du Parti en matière de travail religieux, adhéré à la direction de sinisation de la religion dans notre pays, adhéré au principe de l’indépendance et l’autogestion, brandi haut l’étendard du patriotisme et du socialisme, et chaleureusement célébré le 75e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine », affirme la lettre (selon la traduction fournie par Google).
Et notant que de nouveaux efforts devront être consentis en ce sens, y compris par la « mise en œuvre de l’esprit du 20e Comité central du Parti communiste », la lettre conclut : « Sur la base du principe d’autogestion, nous promouvons systématiquement la sinisation des religions de notre pays », précisant qu’il faut « cultiver et mettre en pratique les valeurs fondamentales socialistes, promouvoir la culture chinoise, promouvoir une gouvernance globale et stricte de l’éducation et s’efforcer de contribuer à l’avancement global de la construction d’un pays fort et du renouveau national grâce à une modernisation à la chinoise ».
Etudier le socialisme à la chinoise et le mettre en pratique
Bref, il s’agit d’être chinois, et même communiste et chinois avant tout, c’est la condition pour bénéficier du droit d’être chrétien.
LifeSiteNews rappelle que le cardinal émérite de Hong Kong, Joseph Zen, a averti contre la « sinisation » de la religion catholique dans un pays où le pouvoir cherche à « faire diriger toutes les communautés religieuses par le parti communiste, à les mettre sous le contrôle du Parti et à les faire soutenir le Parti ». L’an dernier, Steven Mosher, président du Population Research Institute et spécialiste de la Chine, affirmait au même média que le pouvoir communiste prive de liberté ou fait carrément disparaître les évêques catholiques qui refusent de se soumettre à l’Eglise patriotique, sans que le Vatican ne réagisse, au demeurant.
Cela doit faire partie de l’esprit de « dialogue » promu par le cardinal Pietro Parolin, l’un des principaux artisans des accords entre la Chine et le Vatican.