Crash à Washington : la politique DEI a mis en péril la sécurité aérienne

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Depuis le 29 janvier dernier, et la collision mortelle entre un avion civil et un hélicoptère militaire qui a fait 67 morts (dont des grands noms du patinage artistique), l’Amérique veut savoir. On ne connaît pas encore les causes exactes de l’accident qui a eu lieu au-dessus d’une piste d’atterrissage de l’aéroport Ronald Reagan de Washington. Même si le manque chronique d’effectifs dans la tour de contrôle ainsi que la hauteur de vol anormalement haute de l’hélicoptère sont visés. Seulement, ce crash ajouté aux multiples quasi collisions de ces dernières années pose nécessairement des questions sur le niveau de sécurité.

Et c’est là qu’ont surgi les vieux mais vrais dossiers, en particulier la politique menée par les Démocrates sous les ères Biden et Obama pour satisfaire à la politique DEI (diversité, équité, inclusion), une politique qui a fait de la discrimination positive à outrance, privilégiant en particulier le choix des minorités dans l’accès aux emplois de la Federal Aviation Administration (FAA), au détriment des compétences.

Quand Elon Musk disait que la DEI pouvait tuer, comme le rapportait Anne Dolhein, il n’avait peut-être pas tout à fait tort.

 

Le virus de l’obsession DEI a miné la FAA au détriment de la sécurité

Dépassons les réseaux sociaux qui concentrent généralement les extrêmes, de ceux qui ont assuré tout de go que la pilote de l’hélicoptère était une certaine militaire transgenre à ceux qui ont rendu responsable le secrétaire aux Transports Sean Duffy qui avait pris ses fonctions la veille de l’accident.

On peut aviser, en revanche, ce qui est juste et vérifiable, à savoir la politique menée par Biden et Obama à laquelle a mis fin un décret présidentiel, exactement une semaine avant le crash. Par ce dernier, Trump a ordonné au secrétaire aux Transports et à l’administrateur de la FAA de mettre immédiatement fin aux programmes d’embauche DEI existants et de revenir à un recrutement non discriminatoire et basé sur le mérite. Il a également exigé de vérifier toutes les normes de performance des employés occupant des postes critiques.

Parce que oui, Obama et Biden ont dévalorisé les contrôleurs aériens et la FAA. Et quand Trump dit que la FAA « recrutait activement des travailleurs souffrant de graves déficiences intellectuelles, de problèmes psychiatriques et d’autres troubles mentaux et physiques », les préférant à d’autres profils plus compétents, c’est parfaitement vrai.

 

« Une main-d’œuvre plus diversifiée et inclusive » parmi les contrôleurs aériens

Il suffit de lire, ainsi que le propose TheWesternJournal, une version archivée de 2013 du site Web de la FAA et de sa page « diversité et inclusion » : « Parce que la diversité est si essentielle, la FAA soutient et s’engage activement dans une variété d’associations, de programmes, de coalitions et d’initiatives pour soutenir et accueillir les employés issus de communautés et d’horizons divers. (…) Les handicaps ciblés sont les handicaps que le gouvernement fédéral, par principe, a identifiés comme devant faire l’objet d’une attention particulière lors du recrutement et de l’embauche. Ils comprennent l’ouïe, la vue, les extrémités manquantes, la paralysie partielle, la paralysie complète, l’épilepsie, la déficience intellectuelle grave, le handicap psychiatrique et le nanisme. » En 2024, la FAA se vantait toujours de cette « méthode d’embauche non compétitive ».

Mais la discrimination positive ne s’arrête pas là.

Comme le note The National Review, présidait jusqu’en 2013 au recrutement dans le contrôle aérien, le programme Collegiate Training Initiative : il visait à garantir que les futurs contrôleurs aériens aient les compétences et les connaissances nécessaires pour exercer leur métier. Mais cette année-là, l’administration Obama a éliminé 1.000 candidats qualifiés. La justification de l’administration était que le bassin de candidats n’était pas suffisamment diversifié : il fallait que l’origine ethnique soit un facteur déterminant. Dans un tweet de 2021, United Airlines avait d’ailleurs fièrement annoncé son intention de garantir que 50 % des 5.000 pilotes qu’elle formerait au cours de la prochaine décennie seraient « des femmes ou des personnes de couleur »…

 

« Un accident devait arriver »

Pour cela, la FAA a mis en place depuis plus de dix ans une stratégie d’« évaluation biographique » : ils sont plusieurs à témoigner dans la presse de cette réalité. Andrew Brigida, 35 ans, qui s’exprimait dans The Telegraph ces derniers jours, raconte comment, après avoir obtenu la note de 100 % à son examen de formation, il avait été éconduit parce qu’il « ne correspondait pas au profil ethnique préféré ». Pour lui, les choses sont claires : « Un accident devait arriver. »

Le nouveau questionnaire donnait en effet 15 points aux candidats disant que leur matière la plus faible était l’histoire ou les sciences politiques ; il en donnait 2 à ceux qui avaient une licence de pilote (un avantage majeur pour un contrôleur) et aucun à ceux qui avaient déjà une expérience de contrôleur aérien !

Plus de 3.000 aspirants contrôleurs aériens compétents ont été ainsi éconduits. Une situation telle qu’en 2019, une grande partie d’entre eux ont engagé un recours collectif dans le cadre d’un procès contre la FAA. Ils tentent de faire valoir que l’administration Obama avait mis en danger la sécurité publique en donnant la priorité à la politique raciale et devait une compensation pour cette « grave injustice ».

Leurs avocats rappelaient, il y a un an, les mots d’un document de la FAA de 2013 intitulé « Controller Hiring by the Numbers » : « Dans quelle mesure un changement dans les performances professionnelles est-il acceptable pour atteindre quels objectifs de diversité ? » CQFD.

 

Le crash de Washington : un élément déclencheur pour les autres institutions ?

Sans doute le Congrès a-t-il contraint la FAA à abandonner ce questionnaire en 2018. Seulement on récolte aujourd’hui les fruits de cette pratique néfaste.

Comme l’a écrit le Times : « Malgré son intention d’élargir le bassin de recrutement des contrôleurs aériens via la DEI, la FAA a récemment avoué qu’elle manquait cruellement de personnel et que les contrôleurs aériens actuels étaient gravement surchargés de travail. Un rapport a révélé que seulement 3 des 313 installations de trafic aérien du pays ont atteint les objectifs de la FAA l’année dernière. Cela a obligé l’agence à admettre que la sécurité pourrait être compromise. Pour atténuer ce danger, l’agence a “parfois interrompu les départs ou ralenti le trafic aérien”. »

Le 29 janvier, il s’avère qu’au moment de la collision, un seul contrôleur gérait à la fois le trafic des hélicoptères et celui des avions – une tâche normalement effectuée par deux personnes – selon le New York Times. La FAA a décrit les niveaux de personnel comme « anormaux pour l’heure de la journée et le volume de trafic ».

S’il n’est pas possible d’établir de preuve directe irréfutable entre la politique DEI et le crash de Washington, cet accident ainsi que les nombreuses collisions évitées de justesse en 2024 aux Etats-Unis pointent l’irresponsabilité dramatique de la gauche capable, au nom d’une idéologie, de mettre en péril des vies humaines.

 

Clémentine Jallais