
« Ecologie punitive », « machine à exclure », « mépris social », « fracturation territoriale »… A entendre les mots qui fusent pour qualifier la mise en place des ZFE en France (zones à faibles émissions où la circulation automobile est interdite, entre autres, aux véhicules avec vignette Crit’Air 3 ou supérieure), il semble que l’adoration du climat prenne un sérieux coup dans l’aile. L’étau se resserre en effet plus concrètement sur les petits, les sans-grades, les « sans-dents » de François Hollande, les « gueux » d’Alexandre Jardin qui seront incapables de se procurer une voiture conforme aux exigences écologistes… Mais pas seulement ! En réalité, c’est toute la France qui est impactée, les uns étant interdits de circuler et les autres devenant privés des premiers.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que cet immense mouvement qui marque la plupart des pays occidentaux (il n’existe plus que cinq pays en Europe qui soient dépourvus de ces zones dites environnementales) s’inscrit dans une idéologie de première catégorie, dépourvue de tout réalisme, qui va à l’encontre des populations, tant dans leur liberté de déplacement que dans l’impact sur leur porte-monnaie. Et Hidalgo, notre seigneur pillard selon les mots de Pauline Mille, est malheureusement un chef de file qui tient vraiment à souffler les bougies du 10e anniversaire de l’Accord de Paris en cette année 2025.
Cette France des ZFE interdite aux Gueux
Depuis le 1er janvier, c’est entériné : plus d’un automobiliste sur quatre n’a plus le droit de circuler dans 43 métropoles dont celles de Paris, Lyon, Grenoble. Les véhicules classés Crit’Air 3 et plus (soit 29 % du parc automobile national au 1er janvier 2024, selon le service statistique du ministère de l’Environnement) sont en effet, désormais, interdits de rouler dans les aires élargies de ces villes dirigées par des Verts ou des socialistes. Les contrevenants risquent une contravention allant de 68 à 135 euros. Point encore de contrôle avéré, mais nous jouirons bientôt de la lecture automatisée des plaques d’immatriculation.
Ainsi, un Français sur quatre se retrouve privé du « droit de circuler librement ». Le pays s’enfonce dans la bêtise autocrate. Et c’est précisément ce que l’écrivain à succès Alexandre Jardin a réalisé, en allant chercher son pain, comme il l’a raconté, hier, à Boulevard Voltaire.
« En entrant dans une boulangerie, je suis tombé par hasard sur un homme qui expliquait qu’il ne pouvait plus récupérer ses enfants tous les week-ends pour exercer son droit de garde de papa. » Pourquoi ? « Je comprends alors que c’est dans une ZFE, et qu’il n’a pas la bonne voiture, comme tout le monde d’ailleurs dans ce village. » Complice, un client lui suggère un chemin en disant : « Il n’y a pas d’appareil photo par là, et il n’y a jamais de flics. » Alexandre Jardin poursuit : « Et là, je me suis retrouvé en 1942, avec des Français qui ont des réflexes de vie clandestine. »
Alexandre Jardin : « A été mise en place la plus grande loi de ségrégation sociale »
La clandestinité, on l’avait déjà testée lors des confinements dans la période Covid. Elle peut désormais devenir un sport quotidien. Alors bien sûr, c’est pour notre bien le plus absolu, car on en meurt de la pollution, nous affirment les chantres gauchistes ! Mais si on ne peut plus manger parce qu’une voiture électrique dort dans le garage, on regrettera le temps où l’on pouvait déguster des particules fines.
« Comment les auteurs des #ZFE ont-ils pu penser que plus de 20 millions de gens dans l’impossibilité de changer de voiture allaient se débrouiller pour vivre leur vie ? » s’est demandé Alexandre Jardin dans un tweet. Le pire étant pour lui « les passes ZFE pour les gueux » imaginés par les grandes villes pour ceux qui voudraient les traverser pour aller voir leur famille… Le Gueux doit demander l’autorisation, solliciter la clémence climatique. A défaut, « il est prié de rester avec les autres manants, de ne plus sortir de son village où il est assigné à résidence. On a imaginé un système où, pour que le riche puisse respirer mieux, on vire les pauvres ».
Sur son compte X, l’association « 40 millions d’automobilistes » a aussi fustigé une véritable « bombe à retardement sociale ». Et la ville de Montpellier l’a bien perçu, qui est revenue brusquement sur sa décision, devant la fronde des maires de petites communes. Mieux, notre toute proche voisine l’Allemagne a décidé, elle, de prendre le chemin inverse : en 2024, plus d’une dizaine d’agglomérations, encore, a réinstauré la libre circulation automobile sans aucune restriction. Il ne reste donc, aujourd’hui, plus que 37 « Umweltzone » (ZFE) dans le pays, contre 56 deux ans auparavant.
Pourquoi ? Parce que la qualité de l’air s’est améliorée et que les taux de dioxyde d’azote et de particules fines sont désormais inférieurs aux seuils européens. Et ce n’est pas pareil en France ? Si ! Comme le rappelle Caradisiac, ces polluants y sont aussi en baisse depuis près de 20 ans selon les chiffres du Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique). Et ils continuent de descendre : encore – 5,8 % d’émissions de gaz à effet de serre entre 2022 et 2023. En Île-de-France, le transport a quant à lui vu ses émissions réduites de 33 % entre 2005 et 2021 d’après Airparif…
Les voitures ou le climat
Mais Hidalgo n’en a que faire : elle veut la fin de la voiture. Ce n’est pour rien qu’elle co-dirige le réseau mondial C40, ce réseau de près de 100 villes qui s’efforcent de « mettre en œuvre les actions urgentes nécessaires pour faire face à la crise climatique », nous dit son site officiel, en construisant « des communautés saines, équitables et résilientes ». New York, Vancouver, Paris, Rome, Moscou, Milan, San Francisco, Athènes, Bombay, Hong Kong ou encore Buenos Aires en font partie et se targuent de pousser au maximum les gouvernements.
Là encore, l’idéologie bat son plein. Et l’hypocrisie : « Le monde est-il prêt à donner la priorité aux personnes plutôt qu’aux voitures ? », titrait l’un des articles du site du C40, en novembre 2022. « Il faut au moins accorder autant d’attention à la réduction de moitié du nombre total de voitures et au doublement du nombre de déplacements effectués en transports publics », assure le site. Et ça, ce serait donc donner la priorité aux personnes en leur fournissant un petit cocon bien sécurisant et surtout bien limitant et contraignant. Mais les Gueux peuvent-ils seulement avoir une quelconque vision de ce qui est bien pour eux ? Tel est l’esprit de cette entreprise autocrate qui ne démontre pas autre chose qu’un mépris faramineux de la personne.
« Le totalitarisme vert est un socialisme à visage humain », disait Pauline Mille sur RiTV. Lorsque Trump a annoncé le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris, en janvier, Hidalgo a vociféré : « Plus que jamais, nous continuerons à innover et à adapter nos villes au changement climatique. C’est à la fois notre devoir et le cours de l’histoire ! » Le cours de l’histoire des Gueux, oui, soumis à un agenda idéologique. C’est tout le mythe du développement durable, prétexte majeur, comme nous l’avions souligné sur RiTV, aux restrictions de liberté et un danger avéré pour la propriété privée.