Le Chiffre : 28.000

Le Chiffre 28.000
 

C’est, en euros, le montant de la prime que le centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) versera aux films français « respectueux de l’environnement ». Rachida Dati, ministre de la Culture, le lui a demandé. Le CNC l’a annoncé au Festival de Cannes qui est officiellement devenu une vitrine politique, on le savait depuis les discours de Robert De Niro et Laurent Lafitte qui ont courageusement « dénoncé Trump », de la Croisette. Quant au dispositif, il sera garanti trois ans à compter de 2026. Sous le joli nom de « Prime RSE+ », elle sera versée « de manière automatique » après vérification que la production respecte « les mesures de niveau 2 du référentiel AFNOR de la production cinématographique, audiovisuelle et publicitaire responsable ». Parmi elle, une bonne gestion des déchets, le respect de la parité et le respect du bien-être animal sur les tournages. Le CNC, dont le président fut un moment Bernard Henri Lévy, fils d’un richissime marchand de bois et auteur lui-même d’un navet en or, Le jour et la nuit, a pour fonction d’arroser les copains bien-pensants des coteries parisiennes dominantes, pourvu qu’ils diffusent la bonne parole conformiste, et contribue ainsi à la grisaille croissante d’une production toujours plus ennuyeuse et politisée. Et cela coûte cher : 10,72 % du prix des billets de cinéma et 5,15 % des recettes des images animées qui ne passent pas par le cinéma alimentent les caisses du CNC.