Toujours plus de logements vides en France : l’Etat taxe les vieux et les pauvres

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Un rapport de la Cour des comptes publié le 22 mai 2025 montre que les taxes prélevées sur les logements vides ne remplissent pas leur office, à savoir limiter la vacance du parc immobilier, mais frappe les logements vétustes des zones en voie de désertification et les vieux. La taxe sur les logements vides, et, pire, la taxe d’habitation sur les logements vides (sic !) ont crû de 2017 à 2024 en assiette (de 387.000 logements assujettis à 810.000) et en recettes (de 116 millions d’euros à 378 millions) sans que cela n’ait « en rien endigué le phénomène de la vacance structurelle ». En 1990, avant l’instauration de ces taxes, ils étaient 1,9 million en France (hors Mayotte), soit 7,2 % du parc immobilier. En 2023, on en comptait 3,1 millions, soit 8,2 % du parc. Selon l’INSEE, cela touche les départements en voie de désertification, la Meuse, la Nièvre, la Creuse, où les prix de l’immobilier sont les plus bas : les autres facteurs de vacance sont l’ancienneté du bâti, et surtout l’état de santé du propriétaire, soit qu’il soit en EHPAD, soit qu’il soit décédé. En somme, l’Etat qui se voulait justicier se gratte un pourboire sur le dos des pauvres, des vieux, et des familles déjà touchées par le vieillissement d’un parent.