Le 10 mai 2022, Mohammed L., 23 ans, montait à bord de la voiture d’Alban Gervaise, médecin militaire qui attendait ses fils à proximité d’une école catholique de Marseille, et lui assénait une dizaine de coups de couteau. Après 17 jours de réanimation, Alban Gervaise succombait à ses blessures.
Le meurtrier, d’abord incarcéré à la prison des Baumettes, avait ensuite été transféré en hôpital psychiatrique. Rappelons tout de même que, maîtrisé par des passants pendant l’attaque, il s’était exclamé : « Laissez-moi le finir, au nom de Dieu. Je vais le finir. C’est le diable. Je lui ai mis trente coups de couteau. »
Eh bien, la chambre d’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a statué mercredi 25 juin de son irresponsabilité pénale, le rendant inaccessible à un jugement et à la prison. Mohammed L. reste hospitalisé sous contrainte en psychiatrie pour une durée indéterminée. Nul ne sait quand il pourra sortir, mais peut-être sera-t-il toujours déterminé à tuer « le diable » ? C’est en tout cas ce que craint Christelle Gervaise, épouse d’Alban, qui redoute de « nouvelles vies brisées ».