Voilà qu’on en arrive à devoir protéger une adolescente blanche face à l’agression d’une littérature franchement raciste… C’est ce qui s’est passé dans une école britannique, la Budmouth Academy de Weymouth, dans le Dorset, où un père de famille a obtenu gain de cause après avoir accusé l’institution d’endoctrinement à l’égard de sa fille âgée de 14 ans. En cause, un livre d’Angie Thomas, The Hate U Give, (« la haine que tu donnes »), publié en pleine naissance du mouvement Black Lives Matter en 2017. Ce roman évoque les préjugés dont fait l’objet une jeune fille afro-américaine âgée de 16 ans, dans une école où la majorité est majoritairement issue de « l’élite » blanche. Tout culmine avec la mort de son ami d’enfance, tué par un policier blanc ; son « crime » sera suivi d’émeutes – selon un scénario qui n’a rien de fantaisiste de nos jours.
Le père de l’élève, James Farqharson, 53 ans, spécialiste des médias et de la communication, a eu connaissance de cette lecture lorsque sa fille s’est plainte auprès de lui de devoir lire ce roman à haute voix en classe, chose qui la mettait terriblement mal à l’aise – et elle n’était pas la seule. Le père de famille a souligné auprès des responsables de l’école que ce livre, qui présente « une vision politique partisane » selon lui, poussait certains adolescents à éprouver de la culpabilité du fait qu’ils sont blancs.
Un livre anti-Blancs qui alimente la culpabilité des adolescents
« Ce livre est plein de propos grossiers. Il normalise le sexe et la drogue. Il focalise sur la politique identitaire à travers la race, en rendant (sa fille) coupable d’avoir la peau blanche. Le roman divise. Il est centré sur des questions de négritude et de blanchitude », a accusé James Farquharson : « L’école ne devrait pas soulever des questions politiques avec les élèves, à moins de faire l’équilibre avec des contre-arguments. On met du néo-marxisme dans les esprits de nos enfants, non à travers des conférences politiques à part entière, mais par le biais de la fiction. On fait incuber dans leur tête l’idée qu’il y a des bons et des méchants, et ces derniers, dans ce cas précis, sont les jeunes Blancs. »
Par une espèce de miracle, le livre The Hate U Give a été enlevé du programme par la direction de l’école.
Le père de famille n’a pas eu le même succès concernant un livre dont la lecture avait été imposée à son autre fille, âgée de douze ans. Celle-ci s’est vue contrainte de lire un roman de Stephen Kelman, Pigeon English, qui contient une description d’actes sexuels imposés par une femme au jeune héros. Concernant ce livre, la direction de l’école a déclaré que le livre allait certes être soumis à une réévaluation, mais resterait probablement au programme dans la mesure où sa lecture est obligatoire pour l’examen de littérature anglaise du GCSE, le diplôme d’enseignement secondaire que les élèves britanniques passent généralement à l’âge de 16 ans.
Un programme d’endoctrinement dénoncé dans une école britannique
Cette question de l’endoctrinement des élèves – dans le domaine de l’antiracisme et de la sexualisation précoce notamment – est à l’ordre du jour dans de nombreux pays du monde. Christelle Comet, des « Mamans Louves » évoquait plus précisément l’exemple de la France dans cette interview avec Armel Joubert des Ouches pour RITV en soulignant le rôle joué par les livres en libre accès dans les CDI des écoles et par le programme EVARS (éduquer à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité).
La spoliation des droits parentaux atteint des niveaux inédits. D’où le plaisir rare d’évoquer une victoire des parents en ce domaine, où qu’elle se produise !