Des enfants pourraient naître sans mère biologique : des scientifiques ont créé des ovules humains fonctionnels à partir de peau. Des chercheurs américains ont démontré qu’il était possible de remplacer l’ADN d’un ovule par le matériel génétique de la peau d’une autre personne, et de le transformer en une cellule sexuelle prête à être fécondée. Lorsque l’équipe a fécondé l’ovule avec du sperme, il a commencé à se développer en un embryon, jusqu’à ce que l’expérience soit interrompue au bout de six jours – le moment où un embryon serait transféré dans l’utérus dans le cadre d’une FIV. Il est donc désormais possible que l’ADN de la peau d’un homme soit placé à l’intérieur d’un ovule de donneuse et fécondé par un autre homme, conduisant à un bébé avec deux pères biologiques et aucun ADN d’une femme. Cela pourrait également fournir un approvisionnement illimité d’ovules frais aux femmes qui ont du mal à concevoir en raison de leur âge, de leur infertilité ou d’un traitement médical.

Le Dr Paula Amato, professeur d’obstétrique et de gynécologie à l’Oregon Health and Science University, a déclaré : « L’ADN des cellules de la peau peut provenir de n’importe qui, même si la personne n’a pas personnellement d’ovules ou d’ovules restants – femmes âgées, femmes après un traitement contre le cancer, personnes nées sans ovules, hommes… C’est donc un moyen de produire des ovules génétiquement identiques à la personne qui fournit la cellule de peau, même si elle n’a pas personnellement d’ovules, et lui permet de se reproduire pour avoir un enfant génétiquement apparenté. Un couple d’hommes de même sexe pourrait potentiellement avoir un enfant génétiquement lié aux deux partenaires. » Depuis les années 1990, on sait théoriquement cloner l’être humain, mais le clonage est aujourd’hui tenu pour « contraire à l’éthique ». Doit-on en conclure que cette nouvelle technique, appelée « mitomeiosis » est jugée conforme à « l’éthique » ?