Six ans après le Document sur la fraternité humaine présenté officiellement le 4 février 2019 à Abou Dabi par le pape François et le grand Imam de la Mosquée Al-Azhar du Caire, l’un de ses préparateurs, le juge Mohamed Abdelsalam, représentant du grand imam, secrétaire général du Conseil des sages musulmans, coprésident de Religions pour la paix, et juge au Conseil d’Etat égyptien, a annoncé qu’un document commun entre catholiques et musulmans sur l’Intelligence artificielle a été rédigé et qu’il était quasiment prêt quand la mort du pape François en a retardé la publication. Il a également révélé qu’il a rencontré Léon XIV, que celui-ci a confirmé par téléphone au grand Imam d’Al-Azhar son intention de continuer et que les travaux se poursuivent. Il en a profité pour dire toute l’importance qu’a le Document de 2019 sur la fraternité humaine. Certains pays l’ont adopté comme déclaration nationale, notamment les Emirats arabes unis, l’Egypte, Bahreïn, l’Italie et le Liban. Les Nations unies ont désigné la date de sa signature comme Journée internationale de la fraternité humaine. Selon Abdelsalam, « il ne s’agit pas d’une simple déclaration commune, mais d’un cadre éthique et humanitaire global ». Selon lui, son premier grand acquis est d’« affirmer le pluralisme comme valeur religieuse et humanitaire : le Document reconnaît que Dieu a créé des êtres humains différents en termes de foi et de culture ». Et d’ajouter : « La rencontre entre le pape François et le grand ayatollah Sayyid Ali Al-Sistani en Irak, ainsi que sa rencontre avec l’imam principal d’Indonésie dans le pays musulman le plus peuplé du monde, ont confirmé que le message du Document ne se limite pas à une région géographique ou à une confession religieuse particulière. (…) Ensemble, ces rencontres ont instauré une nouvelle approche des relations entre chefs religieux, où les valeurs communes priment sur les appartenances religieuses ou sectaires. »