Le directeur général de la BBC, Tim Davy, ainsi que la PDG de la section « News », Deborah Turness, ont été contraints à la démission en raison de multiples erreurs, manipulations et fausses informations qui ont été mises au jour ces dernières semaines parmi les productions de la British Broadcasting Corporation. Un commentateur du Telegraph, Tim Stanley, évoque une pourriture culturelle partie de la tête. L’affaire remet en cause l’existence même de la BBC alors que sa partialité devient de plus en plus évidente. De nombreux domaines sont concernés, depuis l’affaire du caviardage du discours de Trump lors des événements du Capitole du 6 janvier 2021 à Washingon D.C., jusqu’à l’antisémitisme de plus en plus visible, en passant par le wokisme, la promotion de l’idéologie du genre, ou le prétendu fact-checking au sujet de la guerre entre Israël et le Hamas. On se réjouira tout particulièrement de l’enquête qui vient d’être lancée au sujet des nouvelles concernant le climat publiées – ou occultées – par le média public.
L’évaluation thématique de la couverture d’information de la BBC sur la politique énergétique au Royaume-Uni et le changement climatique vient ainsi d’être décidée par la Commission des directives et normes éditoriales du média.
La BBC en plein scandale de désinformation
Bonne nouvelle ? On se le demande. Si le principe en est enthousiasmant, le leader délégué de Reform UK, Richard Tice, a d’ores et déjà signalé que, vu les scandales actuellement révélés autour de la BBC, il n’a aucune confiance quant à la capacité de cette commission à présenter des conclusions véritables. « La seule solution est de faire revoir de manière indépendante l’alarmisme climatique diffusé par la BBC », a-t-il déclaré.
Claire Coutinho, secrétaire à l’Energie du cabinet fantôme conservateur, a pour sa part déclaré : « Le consensus sur la manière d’aborder le changement climatique est en train de se rompre. Si nous continuons sur la voie actuelle, nous serons plus pauvres et plus faibles. Il est essentiel que la BBC soit en mesure de rendre compte de manière impartiale de l’actualité relative au changement climatique et de veiller à ce que tous les points de vue soient représentés. »
Une enquête pour évaluer la partialité des informations sur le climat
Plusieurs exemples de partialité dans le domaine du climat ont déjà été identifiés. Ainsi, la BBC a-t-elle subrepticement enlevé d’un de ses programmes une fausse allégation concernant les émissions zéro net carbone. L’an dernier, à la suite de l’affirmation par BBC News selon laquelle le changement climatique d’origine humaine rendait l’avènement d’un épisode de forte chaleur « 35 fois plus probable » dans le sud-ouest des USA, le Mexique et l’Amérique centrale, la chaîne a fait l’objet d’une plainte qui a été jugée justifiée.
En mai 2022, Justin Rowlatt, rédacteur en chef de la BBC chargé des questions climatiques, a été reconnu coupable d’avoir fait des déclarations trompeuses sur les phénomènes météorologiques extrêmes dans un documentaire « Panorama ».
En octobre 2020, l’Ofcom, organisme de surveillance des médias, a donné suite à une plainte déposée par le syndicat national des agriculteurs concernant le documentaire Meat: A Threat to our Planet? (La viande : une menace pour notre planète ?), qui a ensuite été retiré du BBC iPlayer.
A quand une enquête sur France-Info et France Culture ?











