La mairie de Paris annonce que le prix du stationnement va être porté au double, et les amendes qui lui sont liées aussi. Une augmentation abusive et prédatrice, qui est en même temps, de la part des autorités, une façon d’habituer le public à obéir à des règles de plus en plus arbitraires, comme les limitations de vitesse ou la circulation alternée.
Il y a quelques mois, une manipulation de l’indice de mesure de la pollution atmosphérique permettait aux socialistes d’imposer la circulation alternée à Paris et dans certaines grandes villes. Puis de se livrer à des contrôles tatillons et massifs.
Chose notable, la plupart des contrevenants avait le sentiment de mal faire.
Sans pourtant qu’aucune étude scientifique n’ait justifié l’interdiction de conduire qui leur était faite. Aucune augmentation significative de la pollution n’était réellement mesurée, mais les plus réfractaires se sont quand même inclinés.
Paris double les amendes pour décourager l’automobiliste
Aujourd’hui c’est le stationnement qui est dans le collimateur. Les parcs de stationnement, déjà trop rares et trop chers, qui suscitent l’inventivité de la municipalité.
Elle assure que les amendes serviront à renflouer ses caisses.
Avec ce prétendu aveu, elle se trompe et elle ment : cela ne suffira pas d’une part à boucher les trous qu’elle creuse, bien sûr.
Et son intention principale n’est pas pécuniaire.
Il s’agit, pour la ville de Paris comme pour l’Etat, de contrôler les populations.
Or, tout le monde a pu le constater par les réjouissances du Mundial, il est plus facile de matraquer ceux qui conduisent des voitures que ceux qui les brûlent.
L’automobiliste est donc la principale vache et le premier souffre douleur du système depuis plus d’une décennie.
Sous couleur de santé et d’environnement, on lui impose des règles qu’aucun dossier sérieux n’étaie, et on lui fait payer cher toute infraction.
Après l’échec du racket de l’éthylotest obligatoire, ont été institués avec succès des limitations de plus en plus draconiennes et inutiles, sur le Périphérique par exemple, et l’on va bientôt expérimenter le soixante-dix à l’heure sur les routes secondaires.
Des radars de plus en plus sophistiqués servent non seulement à remplir les caisses de l’Etat mais surtout à ne laisser aucune chance d’échapper aux contrevenants.
Stationnement, vitesse, radar : la voiture école de soumission
Vous savez bien que l’autoroute est dégagé, qu’il fait sec, que votre véhicule est en bonne santé, vous même en parfait état, mais vous ne couperez pas aux amendes.
L’ancien code de la route faisait obligation au conducteur d’être maître de son véhicule, il était destiné à des adultes. Des citoyens libres, en quelque sorte. Aujourd’hui, il s’agit de répondre à des injonctions lancées par des autorités qui ne daignent pas s’expliquer.
Le code de la route est désormais fait pour des mineurs.
Les dispositions prises par l’Etat et la sécurité routière visent à encadrer au plus près des usagers qui n’ont pas leur mot à dire et dont on exige le moins d’initiative possible.
Une façon d’assouplir progressivement les populations pour les soumettre. L’URSS avait expérimenté avec succès la méthode avec un procédé semblable quoique différent, l’organisation systématique de queues devant les magasins par la pénurie mesurée. Le but est double : que le public s’habitue et qu’il juge le processus inévitable.
La santé et l’environnement sont forcément bons, donc la voiture est mauvaise, avec ses particules fines et ses chauffards : ainsi le système veille-t-il à l’édification morale des citoyens. Et maîtrise parfaitement leurs réactions – ou leur absence de réaction – politiques.