Planes 2 (les Avions 2)
Cinéma ♥♥♥

Planes 2
 
Ce film constitue une excellente surprise. Il y avait lieu de craindre un petit dessin animé familial sympathique, pour l’été, sans audace ni intérêt, consensuel, à la gloire des pompiers, objets d’une sympathie universelle méritée, et l’exploitation sans vergogne d’une bonne idée précédente, selon la loi des séries qui se vérifie particulièrement cet été (« American Nightmare 2, «  The Raid 2  », etc…). En fait, s’il s’adresse d’abord aux enfants, «  Planes 2  » n’ennuie pas les adultes, et surtout pas les amateurs d’avions, qui reconnaissent avec plaisir les nombreux modèles d’avions et d’hélicoptères. Il offre de très belles images de synthèse, fines et précises, des paysages inspirés de ceux de Yellowstone, ou des scènes de vol, y compris de crash, étonnantes de réalisme. Lancé par les voitures de la série de films «  ; Cars  », poursuivi par les avions de « Planes  », reposant sur des machines vivantes aux pare-brises qui imitent les figures humaines, ce monde imaginaire fonctionne. Ces machines animent un univers semblable au nôtre, et quelque peu différent, plus ouvert à l’imagination des enfants, plus sympathique ou moins choquant – un vieux camion délabré peut même amuser, contrairement au spectacle de la misère humaine. Si les bons sentiments abondent, après un décollage un peu lent, l’intrigue se construit, intéresse le spectateur, même adulte. Comme dans les bons Disney, nous avons un méchant, non pas tant le feu, phénomène naturel, dangereux, qu’un directeur de parc naturel atteint de folie des grandeurs et animé par un désir cupide. Méchant, mais pas délibérément criminel, quoique mettant en péril la vie de ses clients et son personnel.
«  Planes 2  » constitue donc le film à voir avec les enfants cet été par jour de pluie, avant «  Dragons 2  », pas mauvais mais un peu inférieur. En certaines scènes, « Planes 2  » renoue, chose désormais trop rare au cinéma, avec une forme de magie de l’enfance, ces avions et ses voitures animés, et même, sommet en la matière, un train à locomotive à vapeur. Vu d’un œil de veilleur idéologique, c’est aussi hélas une manière d’habituer le petit d’homme à un monde ou l’humain et la machine seront inextricablement mêlés.