Le Djakarta Globe, feuille indonésienne, vient de consacrer un reportage louangeur et gnagna à une école de Batu, dans l’est de Java, Selamat Pagi Indonésia (« Bonjour Indonésie ». On y enseigne la tolérance et le vivre ensemble pour y imposer un syncrétisme global.
Il y montre la petite collégienne « chrétienne » (traduire protestante) Stefani Ditya Kristanti donnant à sa classe le signal de la prière du matin. Toutes ses condisciples inclinent la tête et se mettent à prier, chacune à sa matière.
Selamat Pagi : bonjour la tolérance
Interrogée par le journaliste, Stefani confie sa chance : « C’est pourquoi je sais comment Hindous, Bouddhistes, Catholiques et Musulmans disent leurs prières. » Ce lycée collège « promeut la tolérance » depuis 2007 en dispensant une instruction gratuite aux divers groupes ethniques, de différents dialectes ou cultures qui y cohabitent. Il est présenté comme un modèle de vivre ensemble dans un archipel qui a pour devise « L’unité dans la diversité » mais qui se caractérise par des violences intercommunautaires régulières, que le Djarkarta Globe présente comme « une vague d’intolérance religieuse ». En fait, il confond volontairement deux choses, les flambées racistes, par exemple des Malais contre les Chinois, ou des Dayaks contre les Maduraïs d’une part, et de l’autre les persécutions menées par les musulmans contre tous ceux qui ne le sont pas.
L’école indonésienne du vivre ensemble
Pour y parer, cette école multiconfessionnelle enseigne les beautés de la diversité qu’apprécie particulièrement Stefano. L’un de ses condisciples, Ridwan Dinar Maleo, fidèle de l’islam, n’avait naguère de commerce qu’avec des musulmans et pensait que toutes les autres religions étaient fausses. Il professe maintenant : « Toutes les religions enseignent de faire le bien. » Et considère désormais ses condisciples d’autres religions comme des amis. L’école Selamat Pagi fait un tabac, il y a des listes d’attente pour y être inscrit. C’est une histoire bien édifiante. Des violences intercommunautaires tolérées ou provoquées servent à faire la pédagogie, ou mieux la propagande, pour un « vivre ensemble » présenté comme idéal, qui est la bigarrure de communautés cohabitant sous l’empire d’un syncrétisme régi par la tolérance. C’est à dire pour une spiritualité inspirée par la maçonnerie qui s’imposera peu à peu à la planète entière.