Les résultats ont surpris les analystes, c’est finalement Dilma Roussef et Aecio Neves qui s’affronteront au second tour de l’élection présidentielle du 26 octobre prochain.
La candidate des Verts, Marina Silva, tardivement entrée dans la bataille mais favorite des médias n’a fait que 21% et se trouve donc éliminée. Aujourd’hui les analystes donnent Dilma Roussef, militante marxiste et actuelle présidente du plus grand pays d’Amérique du Sud gagnante contre son adversaire « centriste » qui préconise notamment une réduction du pouvoir de l’Etat dans l’économie… Les Brésiliens ont pourtant beaucoup manifesté contre Roussef et son Parti des travailleurs dans lequel se succédaient les scandales, la corruption, les attaques contre les libertés, la rhétorique marxiste…
En 2010, Dilma Roussef, fille d’un avocat bulgare, membre actif du Parti Communiste, qui avait dû émigrer en France en 1929 avant de partir s’installer au Brésil à la fin de la seconde guerre mondiale, avait gagné les élections avec 56% des voix.
Dilma Roussef, militante marxiste de la première heure
Son parcours est sans équivoque.
Elle a 17 ans le 31 mars 1964, lorsqu’éclate le coup d’état militaire mené par le maréchal Castelo Branco et intègre alors le Polop, une organisation marxiste, puis adhère au Colina, une autre organisation révolutionnaire. En 1969 elle entre dans la clandestinité à Rio où elle est connue sous plusieurs surnoms : Luiza, Wanda, Marina et intégre la Vanguarda Armada révolucionaria Palmares (Var-Palmares). Sa lutte l’amènera à être emprisonnée et torturée de 1970 à 1973. A sa libération, elle s’installe dans le sud du pays où elle entreprendra des études à l’Université des Sciences Economiques.
Elle revient en politique après le retour de la démocratie au Brésil en 1985 et milite alors au Parti des travailleurs.